2022-01-25
 
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Mesures sanitaires: recommandations du RQD au MCC

Mesures sanitaires: recommandations du RQD au MCC

Les annonces du vendredi 22 mai de la ministre Nathalie Roy soulèvent plusieurs questions sur le déconfinement des arts et de la culture et la façon dont il se déploiera.

Afin de mieux comprendre ces annonces, et si elles peuvent représenter la reprise de certaines activités pour le milieu de la danse, la direction générale du Regroupement québécois de la danse a posé une série de questions au cabinet de la ministre. Le RQD est toujours en attente des réponses et communiquera ces dernières lors du retour du ministère.

> Questions du RQD au MCC

Consultez également le document sur les mesures sanitaires et de santé-sécurité préparé avec la complicité de membres et d’administrateurs du RQD dans des délais serrés et remis au MCC le 22 mai dernier.

> Recommandations de mesures sanitaires et de santé-sécurité au travail

Une première version du guide des mesures sanitaires de la CNESST sera remis au RQD au cours de la semaine prochaine pour analyse et commentaires. En amont d’une séance de travail avec des représentants du MCC, de la CNESST et de la santé publique qui se tiendra la même semaine, le RQD mettra sur pied un comité de membres pour le soutenir dans cette tâche. Le délai pour se pencher sur la documentation fournie sera certainement assez court (24 à 48 heures). Manifestez votre intérêt à participer à l’analyse du document en écrivant à info@quebecdanse.org.

 

Lire aussi:
Mesures sanitaires et économiques pour la relance en danse, RQD, 22 mai 2020

Comment effectuer un retour en studio sécuritaire? Le RQD sonde le milieu de la danse

Plus de 200 professionnels de la danse ont pris part à une rencontre virtuelle organisée par le Regroupement québécois de la danse (RQD) le lundi 11 mai pour échanger sur les conditions nécessaires au retour en studio dans le contexte de pandémie de COVID-19, sur les mesures sanitaires à proposer à la direction de la Santé publique pour obtenir son feu vert et sur les mécanismes à mettre en œuvre pour rendre les espaces disponibles accessibles à un maximum de personnes lors du déconfinement. Les réflexions, questionnements et pistes de solutions partagés à la fois par des interprètes, chorégraphes, enseignants et diffuseurs dont, parmi eux, certains locateurs de studio, ont traduit une volonté sincère d’œuvrer de manière solidaire et concertée pour un retour en studio le plus adéquat possible.

 

La directrice générale du RQD, Fabienne Cabado, a ouvert la séance en énonçant les limites du travail en ligne, tant pour l’enseignement que pour l’entraînement et la création. Elle a notamment relevé une série de défis liés à la santé-sécurité des danseurs, de même que les problèmes économiques engendrés par des blessures dans le contexte d’entraînement à la maison non couvert par la CNESST. Que les créateurs choisissent la voie du numérique ou pas, le travail en présentiel reste une nécessité. Si certains envisagent le port du masque dans le cadre d’un retour en studio, la danse est une activité exigeante du point de vue cardiorespiratoire et cela constituerait non seulement une grande contrainte, mais aussi un obstacle majeur à certaines activités artistiques.

La sécurité avant tout

Tant les propriétaires de studios que les artistes ont nommé différentes préoccupations concernant cet enjeu majeur. Comment s’assurer du respect des règles en vigueur? Comment faire en sorte que les danseurs se sentent en sécurité? Et qui, du locataire ou du propriétaire, sera responsable de l’application stricte des mesures sanitaires? Qui porterait la responsabilité vis-à-vis des étudiants et des artistes si certains d’entre eux contractaient le virus dans le cadre de leur travail en studio?

Certains locateurs ont déjà commencé à établir des scénarios pour adapter leur mode de fonctionnement, comme espacer les réservations ou renforcer les mesures d’hygiène. Les interprètes se sont montrés unanimement en faveur de la création d’un répertoire des espaces disponibles pour s’entraîner ou créer et d’une plateforme de réservation.

En ce qui concerne les classes de danse, on a émis l’idée de les filmer depuis le studio et de les retransmettre en vidéo pour diminuer la participation en présentiel et en faire tout de même bénéficier un grand nombre de danseurs.

La volonté d’offrir de bonnes conditions de pratique aux artistes a été exprimée et renforcée par l’idée de s’assurer du consentement de chacun à travailler dans un contexte où le risque d’infection ne peut être nul.

La survie des studios

Plusieurs propriétaires de studios se sont montrés inquiets quant à la pérennité de leurs espaces. Certains éprouvent des difficultés à payer leur loyer et s’interrogent sur la prise en charge des nouvelles dépenses pour assurer la sécurité sanitaire des lieux. Quelle sera la rentabilité des studios en vertu des nouveaux paramètres d’exploitation des lieux? L’éventualité d’une augmentation des coûts de location fait également craindre la perte de clients.

L’existence de l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) a été rappelée et l’idée de mettre en place une plateforme de dons pour compenser les frais non couverts par ce programme a été évoquée.

Inventer de nouvelles manières de créer?

La prévisible diminution considérable des projets artistiques, liée notamment aux conditions pour occuper les studios, a posé la question de la réorganisation du travail de création. Plusieurs artistes ont exprimé le souhait de se consacrer plus profondément à un projet au lieu de les multiplier, comme c’est souvent le cas pour les interprètes travailleurs autonomes.

Les interprètes travaillant souvent simultanément sur plusieurs projets, l’idée de mettre sur pied un calendrier partagé entre les chorégraphes et les agents afin d’organiser au mieux les horaires des danseurs a séduit plusieurs personnes.

La notion de “résidence fermée” a également été évoquée: il s’agirait de consacrer un espace de création à un seul groupe de personnes durant une période définie.

Plusieurs ont nommé la crainte de voir leurs projets artistiques dénaturés, voire formatés, au regard des nouvelles conditions qui seront à respecter, que l’on pense à la limitation du nombre de danseurs, à l’impact de la distanciation physique dans un art où le contact physique est central, etc.

Si certains se questionnent sur une manière de fonctionner à court terme, d’autres pensent qu’il est important de réfléchir dès à présent à la transition vers le retour à la normale. Regarder ce qui se fait à l’extérieur du Québec et du Canada dans des zones déconfinées pourrait apporter des éléments de réponse.

La nécessaire reprise de la formation

Des représentants de cégeps et d’écoles de formation en danse ont pointé la nécessaire reprise de leurs opérations à la rentrée en automne, sous une forme ou une autre, pour assurer la formation de la relève et pour certains, la viabilité-même de leur organisation. De fait, la peur de la contamination pourrait rendre le recrutement d’étudiants difficile.

Le Réseau d’enseignement de la danse a mentionné avoir recensé dans un document les enjeux, réflexions et pistes de solution pour permettre la reprise des classes de danse du secteur loisir à la rentrée.

D’une voix commune, les personnes impliquées dans la formation professionnelle et récréative en danse ont décidé de mettre sur pied un groupe de concertation pour poursuivre la discussion.

Outre la volonté du milieu de se concerter, la majorité des participants à la rencontre se sont montrés déterminés à continuer à élaborer des scénarios pour être prêts au moment opportun, exprimant le besoin d’obtenir du gouvernement des consignes claires sur les mesures à mettre en place et les conditions requises pour favoriser une relance sécuritaire. Une réflexion poussée quant au financement des artistes serait également de mise, certains ayant d’ailleurs revendiqué la mise en place d’un revenu minimum garanti et d’autres, la prolongation de la Prestation canadienne d’urgence jusqu’à la reprise totale des activités. Plusieurs ont souligné que le soutien à projet était inadéquat dans le contexte de la crise et que la prolongation de cette mesure pourrait notamment leur permettre de se consacrer plus en profondeur à la recherche-création. Enfin, des participants ont appelé à la collaboration entre professionnels de la danse et experts en santé publique pour que les spécificités des arts de la scène soient bien cernées et que le gouvernement puisse offrir une réponse adaptée aux enjeux du milieu pour le retour en studio.

Le RQD vous tiendra informés des développements sur ces questions et poursuivra ses actions de concertation dans les prochaines semaines. Gardez l’oeil ouvert!

Deux rencontres fédératrices et inspirantes avec les membres du RQD

Mi-avril, le Regroupement québécois de la danse (RQD) a organisé deux visioconférences avec ses membres corporatifs et individuels pour faire un point sur la crise engendrée par la COVID-19. Des rencontres fructueuses et salutaires qui ont permis à près de 200 professionnels de la danse de partager leurs besoins, leurs réflexions et de poser leurs questions. Le RQD a recueilli une grande richesse d’informations qui lui permettront notamment d’articuler une vaste opération de concertation au sein du milieu pour préparer le futur.

 

La directrice générale du RQD a ouvert chaque séance en partageant les points-clés d’une consultation du gouvernement provincial à laquelle le RQD était convié, avant d’inviter les membres à s’exprimer sur leurs enjeux.

Du côté des aides financières

Les membres individuels avaient plusieurs questions techniques sur la Prestation canadienne d’urgence (PCU), indice de la difficulté à comprendre l’ensemble des critères des mesures de soutien gouvernementales (revenus admissibles, prise en compte du revenu brut plutôt que du revenu net, etc.). Les échanges ont aussi permis de pointer que certains artistes n’y sont malheureusement pas admissibles.

“Comment soutenir les réflexions artistiques? Il faut repenser le travail individuel et [voir] comment notre nouveau rythme peut être soutenu.” Andrew Tay, commissaire artistique du CCOV

Plusieurs artistes se sont interrogés sur la possibilité de développer de nouveaux modèles de soutien centrés sur leur nouvelle réalité, pour les accompagner dès maintenant et lors de la relance.

Sébastien Provencher, interprète et chorégraphe, a par exemple nommé l’idée d’un soutien à la recherche fondamentale qui pourrait  s’appliquer sur une certaine période, plutôt que pour un projet. On a par ailleurs précisé que les compagnies non soutenues au fonctionnement pourraient probablement bénéficier de l’aide fédérale aux arts et à la culture de 500 M$, enveloppe dont les détails n’étaient pas encore annoncés.

L’avenir des tournées

De nombreuses incertitudes planent quant à la reprise des tournées. Quand sera-t-elle possible et sous quelles conditions? Les hypothèses et témoignages de plusieurs membres montrent qu’il est difficile de prendre des décisions pour le moment. De son côté, l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) se demande si les étudiants étrangers pourront faire leur rentrée pour la session d’automne. Des questionnements qui resteront sans réponse jusqu’à ce qu’on dispose de directives claires quant à la réouverture des frontières et aux exigences sanitaires.

Des membres ont suggéré de mettre l’emphase sur une diffusion de la danse au Québec dans un premier temps, ce qui réduirait aussi l’impact environnemental des compagnies.

La discussion s’est orientée ensuite vers la notion de force majeure, qui diffère d’un pays à l’autre et même d’une province à l’autre. Pierre-David Rodrigue, directeur général de La danse sur les routes du Québec, a rapporté les propos de l’avocate Sophie Préfontaine issus d’une  rencontre tenue avec des agents: dans le cas d’une entente conclue à compter du 13 mars 2020, on ne peut plus invoquer le cas de force majeure pour des annulations liées à la COVID-19 étant donné que la situation de pandémie était connue. Son conseil serait d’éviter de signer des contrats pour le moment.

Inventer de nouvelles manières de présenter la danse

Des questionnements se sont notamment posés quant à la diffusion des oeuvres en ligne. Comment transmettre l’âme de la danse derrière un écran? Comment offrir un contenu de qualité en devant composer chacun chez soi avec un équipement de piètre qualité? Quel message la gratuité fait-elle passer? Et comment maintenir l’intérêt du public pour des spectacles en salle?

“Il va falloir être vraiment créatif sur nos manières de communiquer la danse et d’intervenir artistiquement.” Benoît Lachambre, directeur artistique de Par B.L.eux

Si les processus créatifs en danse se trouvent fortement impactés par la situation actuelle, plusieurs artistes et diffuseurs se sont montrés ouverts à réfléchir à de nouvelles possibilités. L’idée de créer un espace de diffusion de la danse en ligne, qui accorderait une nouvelle visibilité à la discipline, en est une, tout comme le fait de réfléchir à l’image de la danse que le milieu souhaite véhiculer. Certains voient également dans cette crise une opportunité de faire valoir la valeur des artistes et de s’affairer au maintien de la relation avec le public.

“Il faut nous renforcer tous et la pensée artistique nous permet de nous soutenir en tant qu’artistes et êtres humains.” Martin Faucher, codirecteur général et directeur artistique du FTA

Lucie Boissinot, directrice artistique de l’EDCM, évoque de son côté la possibilité de développer avec le milieu des outils pédagogiques pour une retransmission virtuelle.

Prendre soin de sa santé

Une interprète a ému l’assistance en évoquant le deuil de la danse telle qu’elle était pratiquée avant la pandémie, un deuil à faire individuellement et collectivement. Plusieurs artistes ont parlé d’un accompagnement psychologique nécessaire, comme celui mis en place par L’Artère.

“C’est bien de savoir où on est pour savoir vers quoi on s’en irait collectivement.” Ariane Voineau, responsable des activités et de la programmation de L’Artère

Concernant la reprise des activités, des membres ont suggéré d’établir au préalable une charte de règles sanitaires à respecter dans le milieu de la danse, qui permettrait notamment de se mettre en quarantaine sans pénalité lors de symptômes de la maladie.

Présent et futur du milieu de la danse

Le RQD prévoit opérer une vaste opération de concertation autour de thématiques ciblées pour mieux cerner les impacts de la crise, réfléchir à ce qu’elle peut impliquer à court, moyen et long terme et trouver ensemble les moyens de traverser cette crise et de s’en relever. D’une voix commune, les membres ont souhaité mêler tous les secteurs de la pratique dans ces discussions à venir, plutôt que de les mener en silos.

Fabienne Cabado a rappelé l’importance de travailler en synergie pour éviter de dédoubler le travail et invité les membres à faire part au RQD de toute initiative de concertation afin que l’information circule bien et de maximiser le soutien que l’organisme pourrait offrir.

Pour Francine Bernier, il est nécessaire d’agir et de penser à l’après dès maintenant et elle prévoit ouvrir les portes de sa salle de spectacle à l’automne pour présenter des solos, en prenant toutes les mesures sanitaires nécessaires.

“Il faut de la résistance et être présent. On reconstruit et on fait avec ce qui est là.” Francine Bernier, directrice générale de l’Agora de la danse

Tangente et La Maison pour la danse de Québec s’alignent aussi sur la volonté de permettre aux artistes de créer tout en respectant les recommandations gouvernementales.

Des membres ont souligné que la réponse fédérale à la situation de crise offre une bonne occasion de travailler ardemment sur la question du filet social auquel les artistes et travailleurs autonomes mériteraient d’avoir droit et peut-être même, de commencer à tracer une voie vers un statut d’intermittent du spectacle comme il en existe en France.

Plusieurs participants ont également évoqué que ce temps d’arrêt forcé représente une opportunité inégalée pour proposer de nouvelles initiatives, repenser les manières de travailler et réfléchir aux valeurs collectives de la communauté de la danse.

Le RQD a récolté les nombreux questionnements apparus dans ces rencontres et pourra communiquer l’information nécessaire aux fonctionnaires et élus concernés. D’autres rencontres de concertation se tiendront régulièrement pour réfléchir ensemble à l’avenir de la danse. Soyez-y! Votre présence et votre parole sont importants!

Message québécois de la Journée internationale de la danse par Janie et Marcio

À l’invitation du Regroupement québécois de la danse (RQD), Janie Richard et Márcio Vinícius Paulino Silveira livrent un message rassembleur pour la Journée internationale de la danse. S’adaptant à la distanciation physique visant à freiner la progression de la COVID-19, le duo gagnant de la saison 2 de l’émission Révolution a invité de nombreux artistes et amoureux de la danse à participer à une vidéo où chacun danse dans le confinement de sa maison pour mieux se relier aux autres.

Une centaine de Québécois de tous âges et de tous horizons ont participé à ce projet fédérateur en se filmant chez eux, seuls ou en famille. Leurs danses libres, expressives, nostalgiques ou joyeuses ont été assemblées par la jeune artiste et réalisatrice Bobby León dans un dialogue émouvant qui souligne à quel point la danse est expressive, accessible et sans frontières.

Message québécois de la Journée internationale de la danse 2020
Par Janie Richard et Márcio Vinícius Paulino Silveira

La danse est plurielle. Tantôt art, tantôt sport, elle est riche de 1001 styles. Du classique au swing, en passant par la salsa, le vogue ou le breakdance, chaque style possède ses pas, ses mouvements, ses couleurs. Un peu comme chaque langue possède ses mots, ses expressions, ses accents. Mais là s’arrête la comparaison, car la barrière de la langue n’existe pas en danse. Une chorégraphie nous parle, nous touche, nous fait grandir et cela, même si nous ne comprenons pas toutes ses subtilités, ses codes ou ses secrets. 

La danse détient ce pouvoir de transcender nos différences, de nous rassembler, car elle s’appuie sur une forme de communication accessible à tout le monde: la communication universelle par le corps. Peu importe avec qui et où nous dansons, que ce soit sur une scène de théâtre ou un plateau de télévision, dans une cuisine, une fête de famille ou avec des amis, nous pouvons tous sentir cette énergie qui parcourt nos veines et qui touche nos cœurs. Cette énergie réelle, fabuleusement contagieuse, nous rassemble et nous fait du bien.

La danse nous donne aussi cette grande opportunité d’exprimer nos rêves et nos désirs, ceux-là mêmes que nous n’osons pas énoncer à voix haute. En ce sens, elle est le langage de la liberté. Alors, dansons lorsque nous sommes affligés par la tristesse ou incertains. Dansons lorsque nous sommes heureux. Dansons lorsque nous sommes inspirés et que nous souhaitons inspirer les autres. Dansons pour nous comprendre mutuellement, pour nous relier et nous aimer. Dansons pour le plaisir de danser, tout simplement. 

Parce que lorsque nous dansons, nous sommes absolument et merveilleusement vrais.

 © Sasha Onyshchenko/Kravetz photographics

Janie Richard
Janie a grandi à Terrebonne et s’est formée à l’École supérieure de ballet du Québec. Tout au long de sa carrière, elle a travaillé avec des chorégraphes de renommée internationale. Elle a notamment dansé au Ballet-théâtre atlantique du Canada, aux Grands Ballets Canadiens et au Gran Canaria Ballet en Espagne. Présentement danseuse indépendante, Janie est aussi chorégraphe, enseignante et juge de compétitions de danse locales et internationales. ► Biographie

 © Sasha Onyshchenko/Kravetz photographics

Márcio Vinícius Paulino Silveira
Originaire du Brésil, Márcio s’est formé auprès du Bolshoi Theatre School. Au Québec, où il vit depuis 2010, il a dansé pour les compagnies La La La Human Steps, EzDanza, les Ballets Jazz de Montréal, Ballet Ouest et Andrea Peña & Artists. Il s’est produit dans 24 pays aux côtés de nombreux chorégraphes, dont Édouard Lock, Vladimir Vasiliev, Rodrigo Pederneiras, Victor Quijada, Cayetano Soto, Barak Marshall, Itzik Galili, Stéphane Boko et Jomar Mesquita. Il a également chorégraphié pour le Cirque du Soleil et l’Opéra de Québec. ► Biographie

Source: Coralie Muroni, directrice des communications du RQD.

Actions du CALQ face à la crise de la COVID-19

Les fonctionnaires du CALQ continuent de travailler d’arrache-pied pour protéger l’écosystème des arts et préparer la relance. Ce mardi 31 mars, en marge de l’envoi d’une infolettre détaillée et de courriels personnalisés à toutes les clientèles du Conseil, sa présidente-directrice générale Anne-Marie Jean a répondu aux questions des associations et regroupements lors d’une conférence téléphonique.

Elle a notamment clarifié la position du CALQ concernant le paiement des cachets aux artistes: il revient à chaque organisme de prendre des décisions responsables en tenant compte de la nécessité de préserver ses capacités de création, de production et de diffusion et en orientant autant que possible ses collaborateurs vers les mesures leur permettant de récupérer les pertes engendrées par la crise. Elle a encouragé individus et organismes à se prévaloir des programmes clairement présentés dans de nouveaux tableaux, insistant sur l’importance de s’inscrire et de mettre toute information à jour dans Mon dossier CALQ.

Pour l’instant, le Conseil priorise l’élaboration d’un plan de relance sur la collecte de données pour documenter les pertes. Travaillant de concert avec le ministère de la Culture et des Communications et avec la SODEC, il souligne le besoin de temps pour mettre ses idées en oeuvre et nous remercie de notre patience. “On va s’en sortir ensemble!”, a assuré Anne-Marie Jean.

> Voir le bulletin du CALQ

Priorités et actions du CAC face à la crise de la COVID-19

Ce lundi 30 mars, le Conseil des arts du Canada a annoncé le versement de 60 millions de dollars en financement anticipé aux organismes qu’il subventionne pour leur permettre de traverser la crise. Dans la foulée, il tenait une rencontre virtuelle avec les organismes nationaux de service aux arts (ONSA) lors de laquelle le directeur et chef de la direction, Simon Brault, a fait état des actions menées pour venir en aide au secteur des arts et de la culture face aux répercussions de la COVID-19. La directrice générale du RQD et ses homologues ont eu l’occasion d’adresser leurs questions à M. Brault et aux représentants du CAC.

Représentations fédérales

Le CAC a assuré entretenir des liens avec le gouvernement fédéral – notamment par l’entremise du ministre du Patrimoine canadien Steven Guilbeault et de la sous-ministre Hélène Laurendeau – pour faire connaître les particularités et les besoins du secteur artistique et culturel. Le CAC a ainsi veillé à l’admissibilité du secteur culturel aux mesures financières du gouvernement fédéral et à:

  • L’extension du filet social aux travailleurs autonomes par le biais de la Prestation canadienne d’urgence (PCU).
  • L’application aux organismes à but non lucratif de la Subvention salariale aux entreprises.

Subventions et aides financières

Il apparaît clairement qu’une compensation des pertes n’entre pas dans la logique actuelle des décideurs, l’enjeu majeur étant de préserver les emplois et de s’assurer de maintenir les organismes à flot afin qu’ils puissent remplir leurs obligations à court terme et participer à la relance des activités après la crise. « Il n’y aura pas de retour à ce qui a existé », a lancé Simon Brault, évoquant une nécessaire remise en question du modèle de développement des arts dans une perspective de résilience et de durabilité.

Pour faciliter les opérations des 1100 organismes recevant des subventions de base, le CAC versera 60 M$ en financement anticipé d’ici au 4 mai, soit l’équivalent de 35 % des subventions annuelles de 2020-2021. Plusieurs scénarios sont également à l’étude pour que les organismes les plus dépendants de revenus autonomes puissent maintenir leurs activités. Pour les 700 organismes bénéficiant de subventions à projets et composites, de même que pour les artistes indépendants, les activités de financement habituelles sont maintenues (hormis celles qui concernent les déplacements et la tournée) et Simon Brault espère pouvoir créer un Fonds de stabilisation.

Le CAC a déclaré n’avoir aucune inquiétude en ce qui a trait à la 5e année d’augmentation de son budget, précisant au passage avoir obtenu sur ce point des garanties du gouvernement fédéral. L’octroi d’augmentations pour les organismes qui entrent dans un nouveau cycle pluriannuel et de subventions de base pour de nouveaux organismes ne devrait pas non plus être compromis.

À noter qu’il est possible que la rapidité du traitement des demandes de subventions soit affectée et que certaines dates d’annonces des résultats aient changé.

Directives et recommandations

Organismes nationaux de service aux arts

Pour Simon Brault, les ONSA ont un important rôle à jouer dans la gestion de la crise de la COVID-19, notamment en aidant le milieu et les individus à naviguer dans cette crise, en favorisant la réorganisation des activités et en participant à réinventer les pratiques pour un avenir durable. Des consultations seront d’ailleurs bientôt ouvertes pour nourrir les réflexions sur le prochain plan stratégique du CAC. Le Fonds Stratégie numérique, dont le mandat est assez large, pourrait être orienté vers la mise en œuvre de nouvelles façons de travailler.

Organismes artistiques

Concernant le paiement des cachets aux artistes, les réalités des organismes sont si diverses et la situation évoluant constamment, le CAC suggère que les subventions servent à garder un maximum d’employés et de collaborateurs artistiques dans la perspective de la relance. Il encourage tous les organismes à utiliser les subventions pour un projet non complété pour couvrir les cachets prévus, assurant que ces dépenses seront reconnues. Le CAC encourage également à repenser des projets reportés ou annulés pour les adapter à une diffusion web.

Documentation des impacts

Le CAC a affirmé que les données du système CADAC lui suffisaient pour évaluer les pertes et élaborer un scénario budgétaire avec le gouvernement fédéral pour des plans de sauvetage des organismes en difficulté. Il s’adressera aux organismes pour compléter les besoins de documentation quand il sera temps de proposer des actions de relance.

 

Assouvir sa soif de la danse à la maison

Chère communauté de la danse,

Plein de belles initiatives se déploient actuellement sur le Web pour faire rayonner les arts et la culture. Le Regroupement québécois de la danse en a recensé quelques-unes pour vous.

N’hésitez pas à nous partager les vôtres ou celles que vous trouvez inspirantes en lien avec la danse!

 

La danse sur le Web

Alisia Pobega et Brett Andrew Taylor dans Rose of Jericho d’Andrew Skeels © Damian Siqueiros

  • Chaque semaine, l’Agence Mickaël Spinnhirny, en collaboration avec les compagnies qu’elle représente, vous offre gratuitement un spectacle de danse dans son intégralité. Au programme cette semaine, Rose of Jericho d’Andrew Skeels. ►
  • Faites danser vos enfants avec le spectacle 26 lettres à danser de Bouge de là à visionner sur Tout.tv. ►
  • La plateforme Numeridanse donne accès à des spectacles filmés, documentaires, interviews, fictions et vidéodanses. Retrouvez notamment la rencontre artistique entre les chorégraphes Harold Rhéaume et Yvann Alexandre. ►
  • Jusqu’au 29 mars, découvrez 20 films de danse du Festival International du Film sur l’Art 2020 (Le FIFA) en achetant un forfait à 30$ qui vous donnera accès à toute la programmation. Identifiez les films de danse dans la catégorie Projections de l’Agenda de la danse. ►
  • Zab Maboungou, Simon Ampleman, Françoise Sullivan sous les projecteurs: retrouvez plusieurs documentaires et reportages sur la danse sur la Fabrique culturelle. ►

S’entraîner à la maison

Ariana Pirela Sanchez

  • En direct de Montréal et de Hanovre, Danse à la carte vous a concocté un programme en ligne avec des cours de Lisa Davies, Alisia Pobega, Véronique Giasson, Sandra Castro-Mühlbauer et Ludovico Pace.
    Contribution volontaire. ►
  • Tous les jeudis du mois d’avril, pendant 1h30, expérimentez La danse du divin – Union des Siva-Shakti avec Amrita Choudhury.
    95$/session, 28$ pour un cours d’essai. ►
  • Rejoignez Ariana Pirela Sanchez pour des sessions de yoga ou d’entraînement, à suivre en direct ou en différé. ►
  • Adonnez-vous au Pilates avec Hinda Es-Sadiqi, qui propose les lundis, mercredi et vendredis à 9h des cours de 25 minutes.
    7$/semaine ou 25$/mois. ►
  • L’école Ballet Hop! propose des cours et entraînements destinés tant aux enfants, aux ados qu’aux adultes et lancera très prochainement une nouvelle plateforme de classes en ligne. ►
  • Des applications pour améliorer son endurance ou pour méditer, un jeu vidéo pour danser en famille… l’Agence Mickaël Spinnhirny a recensé diverses manières de s’entraîner et de se ressourcer. ►

Appel de projets

 

#CanadaEnPrestation
Vous avez jusqu’au 13 avril pour appliquer au fonds d’aide de 200 000 $ mis en place par Facebook Canada et le Centre national des arts pour financer des prestations d’artistes canadiens en ligne.

 

Une touche d’humour

 

Pour finir le sourire aux lèvres, le chorégraphe Roger Sinha et l’acteur iranien Danial Kheirikhah performent chacun de leur côté le désormais traditionnel lavage de mains.

 

Prenez soin de vous et de vos proches et continuez de nous inspirer!

L’équipe du RQD

Message québécois de la Journée internationale de la danse par Louise Lecavalier

À l’invitation du Regroupement québécois de la danse (RQD), Louise Lecavalier livre un message poétique et rassembleur pour la Journée internationale de la danse. Artiste phare de la scène contemporaine, elle déverse les mots en cascade dans une vidéo où son image s’hybride avec une diversité de corps grâce aux technologies numériques interactives et à l’intelligence artificielle. Un hommage brut à l’art de la danse et à son caractère universel, réalisé en collaboration avec l’équipe du renommé créateur Vincent Morisset et avec une quinzaine de talentueux interprètes québécois.

 

 

Message québécois de la Journée internationale de la danse 2019
Par Louise Lecavalier

Danser pour dire présent 
Danser poésie de la peau
peau transparente
peau hurlante 
Danser raide sur la corde
Inventer ses possibilités 
Danser la résilience 
et l’abandon
Danser comme un savant fou
devenu son propre cobaye

Danser face à face avec son humanité, son animalité
Danser avec ses complexes
d’infériorité
de supériorité
Danser à deux, ça c’est autre chose
À cent, à mille? Ça serait comment?

Danser la richesse de nos misères?
Ou notre part d’éternité…
Transformer nos chutes en pas de danse 
Danser et ne rien penser
Danser pour se lancer hors de soi et BOUM tomber sur soi

Danser les éphémères pensées
le chagrin, la fureur, les rêves
Danser l’innocente joie
«Le plus qu’humain dans l’humain»
Danser et se purifier: faire carburer la super pompe de nos réseaux… sanguins
Danser le cœur  
Sang-froid, sang chaud
Danser sacré
derviches tourneurs, hip-hop, krump, whacking, locking…
Wow 

Danser parce qu’il vaut mieux être danseur que bandit!
Danser pour plaire  
Faire un pied de nez aux années
Et continuer à danser
Danser pour se dé-sar-ti-cu-ler
Danser squelette  
Cric crac clic clic clic clic
Faire exploser son corps et sa tête
Se transformer!
Danser en comptant
tac tac tac tac tac tac tac, ne pas s’arrêter à 8
pour dire «merci la vie» jusqu’à l’infinie reconnaissance

Danser comme un dessin animé, en 2D, 3D, en d’infinies directions 
Danser pour ne pas trop user le joli mot amour
Danser dissolution, pour partir, pour rester
Trouver la transe ou la tendance
Danser parce que c’est bien que ça fasse mal, un peu, parfois
Danser parce que c’est drôle, bizarre, foufou
Parce que ça pourrait changer le monde

Danser pour oublier son nom
les yeux fermés
sans respirer, en apnée
Danser l’exercice, l’exorcisme, l’exotisme 
sensuel, sexuel
Danser son genre, sans genre 
il elle LGBT, l’alphabet…

Danser parler, danser boxer
mais ne pas frapper
Danser la sueur, sans peur
le cerveau dans le hula-hoop cosmique
Le trip mental
Danser terre à terre, les larmes dans la poussière
Danser sur les tombes
le cœur en paillettes, mais brisé
Et quoi encore…

Ah! Danser du ventre 
Danser sa musique
interne, électro… moderne, acoustique
Danser bleue
toute habillée, nue comme un ver 
S’envoyer en l’air 
Danser malgré tout
grâce à tout
Danser l’enfant, 
les mouvements innocents, la turbulence…

Et carrément,
danser comme des géants.

 

Louise Lecavalier est associée à Édouard Lock et La La La Human Steps de 1981 à 1999, des années d’une rare intensité, jalonnées d’œuvres devenues mythiques et de rencontres-chocs: David Bowie, Frank Zappa… Elle incarne alors une danse extrême qui marquera l’imaginaire de toute une génération. Depuis, avec sa compagnie Fou glorieux, fondée en 2006, elle poursuit une recherche gestuelle emblématique de toute sa carrière, fondée sur le dépassement de soi et la prise de risque. Elle signe, en 2012, sa première œuvre chorégraphique intégrale, So Blue, suivie en 2016 de Mille batailles. De nombreux prix ponctuent sa trajectoire.
► Biographie

 

Source: Coralie Muroni, responsable des communications du RQD, 514 849-4003 #222.

 

Louise Lecavalier © Massimo Chiaradia

Le toucher, un outil précieux en danse

Danseurs, danseuses, chorégraphes et enseignant.e.s peuvent bénéficier de l’utilisation du toucher dans leurs pratiques: il ajoute de la clarté aux indications verbales. Il donne beaucoup d’informations au danseur ou à la danseuse qui le reçoit ainsi qu’à la personne qui l’exécute. J’aime penser à un «dialogue» qui s’installe entre deux corps. Lorsqu’on touche l’autre, on reçoit à travers des récepteurs des mains de nombreuses informations, qui vont aider à améliorer la qualité du toucher et le rendre plus efficace pour l’interprète avec qui on travaille. Il faut savoir que chaque corps porte sa propre histoire et c’est à travers cette histoire que notre toucher rencontre l’autre.

Informer par le toucher
Le feedback tactile peut affiner la proprioception et ainsi améliorer le contrôle moteur et la posture[1]. La proprioception est le sens qui nous permet de ressentir la position de notre corps et de nos mouvements dans l’espace et d’avoir de l’équilibre et de la coordination[2].

Différentes qualités de toucher sont liées aux différents systèmes que l’on veut faire réagir. Les mains qui touchent peuvent être guidées par une question: quel toucher serait utile pour amener l’interprète à une sensation globale? Par exemple, aller toucher la peau par effleurement va venir éveiller les sens et affecter le système nerveux. On peut aussi penser à la qualité du toucher lorsque l’on veut atteindre la structure musculosqueletique. La qualité du toucher sera donc différente suivant le résultat escompté sur la peau, les fascias, les muscles ou les os.

Pour vous assurer de l’efficacité et de l’impact de votre toucher sur les interprètes avec qui vous travaillez, vous pouvez vous poser ces questions:

  • Quelle est votre intention?
  • Où portez-vous votre attention lors du toucher?
  • Quelle.s information.s donnez-vous avec ce geste?

Un outil qu’il faut savoir utiliser
Même s’il s’agit d’un outil précieux en danse, il faut d’abord en comprendre l’impact.

Exactement de la même façon que nos mots peuvent avoir un impact positif ou négatif sur l’autre, le toucher peut aussi bien aider qu’être nuisible pour l’autre. Il peut autant favoriser un relâchement musculaire et réduire des tensions que les augmenter, sans que ce soit notre intention première. L’important et de le ressentir dans nos mains en vue d’une adaptation rapide et adéquate.

Nous avons probablement tous en mémoire une situation de toucher désagréable de la part d’un.e enseignant.e comme nous pouvons aussi nous rappeler du toucher qui nous a fait enfin comprendre comment générer un mouvement qui nous était difficile jusque là. L’impact d’un toucher peut s’étendre sur le long terme.

Apporter des informations constructives plutôt que corriger
Il est important de différencier un toucher correctif et un toucher constructif.

Lorsqu’il.elle utilise des corrections, l’enseignant.e se concentre sur ce que le danseur ou la danseuse fait «mal». Par exemple, en disant: «Ne lève pas les épaules», cela attirera l’attention sur le fait qu’il ou elle lève les épaules. Les mots ramènent la conscience neuromusculaire de l’élève à une action qui n’est pas souhaitée dans le mouvement exécuté. En revanche, les enseignants qui utilisent des informations constructives attirent l’attention sur ce que le corps pourrait faire à la place. «Laissez glissez les omoplates vers le bas», «trouvez un espace entre vos épaules et le lobe de l’oreille» et «laissez les omoplates se dilater comme des ailes» sont des indications qui peuvent créer de nouveaux motifs neuromusculaires et devraient aider le danseur ou la danseuse à créer le mouvement désiré.

Le langage verbal et le toucher fonctionnent de la même manière. Si on désire que le danseur relâche au niveau des épaules, le toucher devrait aller chercher l’effet voulu à travers des chaines musculaires qui aideront à créer le mouvement désiré. Il s’agit donc d’éliminer le jugement dans notre feedback et plutôt de donner une information constructive. Le commentaire, autant verbal que tactile, est une façon d’amener l’interprète vers une esthétique d’un genre désiré, ce n’est pas ce qui est bon ou mal, mais plutôt ce qui est désiré à un moment donné. Il est toujours utile de penser à l’anatomie et la bioméchanique lorsqu’on utilise le toucher. Comment est-ce que le corps bouge? Comment est-ce que je peux guider ce mouvement à travers une conscientisation de la proprioception?

Pour être efficace, le feedback doit constituer une information complémentaire pour les interprètes en danse, en leur fournissant des outils permettant de sentir et comprendre ce qu’ils et elles peuvent faire pour s’améliorer. Nous voulons nous détourner de ce qui est «faux» pour aller vers ce qui peut être réalisé.

 

Références complémentaires
Quin, E., Rafferty, S. & Tomlinson, C., 2015, Safe Dance Practice. Champaign, IL: Human Kinetics.
Taylor, J. & Estanol, E., 2015, Dance psychology for artistic and performance excellence. Champaign, IL: Human Kinetics.

 

Interprète, enseignante, chorégraphe et chercheure en danse et en science de la danse, Karine Rathle possède une grande connaissance dans le domaine de la somatique. Elle a donné plusieurs formations à des professeurs sur le feedback tactile et verbal, l’anatomie et la prévention de blessures et également la formation Maîtriser l’art du toucher en danse avec le RQD en mai 2019. Elle est aujourd’hui présidente du Healthy Dancers Canada, un organisme pancanadien qui promeut la santé et la performance des interprètes en danse.

 


[1] Krasnow, D.H & Wilmerding, M.V., 2015, Motor learning and control for dance. Principles and practices for performers and teachers. Champaign, IL: Human Kinetics.

[2] Goldstein, B., 2002. Sensation and Perception. 6th ed. CA USA: Wadworth.

 

 

Enseignement: pour que les savoirs en danse ne se perdent pas

Deux idéatrices passionnées. Une enseignante renommée. Toutes artistes en danse. Cela donne un projet numérique hors du commun, inspirant et important. Zoey Gauld et Emmanuelle Bourassa Beaudoin se sont mobilisées pour capter l’essence d’un trésor pédagogique: la manière d’enseigner d’Angélique Willkie. Sensibles aux enjeux de passation, les deux complices ont saisi un moment clé de la carrière d’Angélique, qui cessera bientôt d’enseigner les classes techniques, pour ouvrir la discussion, la réflexion et l’analyse autour de ses pratiques, expertises, savoirs… Pour apprendre d’elle. Elles vous invitent à prendre part à leur projet encore embryonnaire en alimentant la plateforme collaborative qu’elles ont mise en place avec vos questions et réflexions sur la pédagogie et le matériel des classes techniques d’Angélique Willkie. Tout au long de la semaine prochaine, vous pouvez aussi prendre part aux classes et aux discussions qui se poursuivent à Circuit-Est. Faire œuvre utile pour le plaisir de partager, d’apprendre et de préserver notre patrimoine artistique.