2023-11-07
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Festival – Vue sur la Relève ; 28ème édition, mai 2024

Le secteur de la danse REFUSe de travailler plus pour moins

Montréal, le 31 octobre 2023 – Le 26 octobre dernier, le secteur de la danse s’est mobilisé en grand nombre pour l’assemblée

générale annuelle du Regroupement québécois de la danse (RQD). Présentation des revendications formulées pendant l’année, de l’enquête économique de la danse professionnelle ainsi que de projets structurants pour la relance, en plus de l’élection des membres du conseil d’administration, cette journée s’est terminée par un atelier d’actions à venir. Les membres du secteur de la danse ont travaillé ensemble et présenté les prochaines stratégies possibles pour que le secteur de la danse soit entendu et adéquatement financé.

Le message principal des idées présentées par les membres est le REFUS de travailler plus pour moins. Les gouvernements et les bailleurs de fonds le disent : le budget 2024 ne répondra pas à nos besoins, alors on nous demande de nous auto-organiser. Mais le secteur de la danse travaille déjà dans des conditions précaires, avec du travail invisible et des professionnels sous-payés. Alors le secteur REFUSe. On refuse de continuer à produire plus avec moins de financement. On refuse de continuer à demander à nos employé.e.s de faire le travail de deux ou de trois. On refuse de couper dans les salaires. On refuse de payer moins de cachets ou de les baisser. On refuse de créer en grand avec de petits budgets. Si le financement de la danse n’augmente pas selon ses besoins, il faudra s’attendre à une décroissance.

Un autre message qui résonnait est que la danse devait être reconnue comme vecteur socio-économique et que ses professionnel·le·s devraient pouvoir vivre pleinement de leur profession, à leur juste valeur. Le secteur demande alors d’arrêter de nous « $ou$-estimer ». Ne pas investir en danse, c’est faire rayonner la pauvreté, et les membres du secteur professionnel vont le répéter haut et fort.

 

Sophie Corriveau et Sylvain Émard à la présidence du RQD

Après une saine compétition électorale entre candidats et candidates pour six postes —signe de l’engagement et de la vitalité des professionnel·le·s au sein de l’association — une coprésidence a été proposée et élue. Cette nouvelle coprésidence est assurée par Sophie Corriveau et Sylvain Émard.

Sophie Corriveau

Sophie Corriveau est directrice artistique et générale à Danse-Cité depuis quatre ans. Originaire de la ville de Québec où elle a suivi ses premiers cours de danse en ballet, elle a dansé au sein de diverses compagnies et chorégraphes, créé trois œuvres chorégraphiques, initié plusieurs projets artistiques et a beaucoup enseigné, et ce, avec bonheur. Elle a également accompagné plusieurs artistes à titre de conseillère artistique ou de répétitrice.

Sylvain Émard

Sylvain Émard fonde sa compagnie en 1990. Depuis son premier solo, Ozone, Ozone (1987), jusqu’à Rhapsodie (2022), le chorégraphe explore le territoire de la nature humaine à travers la puissance du corps. Sylvain Émard excelle dans l’art de faire bouger les foules. Depuis plus de 10 ans, la vague irrésistible du Grand Continental l’a entraîné aux quatre coins de la planète où il a dirigé des centaines de danseuses et danseurs amateurs.

Un CA représentatif de l’écosystème de la danse

Pour assurer son nouveau mandat, la coprésidence pourra compter sur un conseil d’administration (CA) représentatif de la diversité régionale, culturelle, artistique et organisationnelle du secteur. Ont été élus pour le Collège des membres individuels professionnels : Jean-François Duke (Interprète), Amandine Garrido (interprète et chorégraphe) et Sasha Kleinplatz (chorégraphe) ; et pour le Collège des membres corporatifs professionnels : Sophie Corriveau (directrice artistique et générale de Danse-Cité), Pierre Des Marais (directeur artistique et général de Danse Danse) et Sylvain Émard (codirecteur général et artistique de Sylvain Émard Danse).

Le secteur de la danse est prêt à continuer à mobiliser tous les acteurs nécessaires pour assurer qu’il soit adéquatement financé dans un contexte économique de plus en plus difficile. Par des actions collectives concertées et des représentations officielles, le secteur de la danse continuera à sensibiliser le public ainsi que les instances et à demander d’être financé à sa juste valeur.

État des lieux du secteur de la danse au Québec

Le Regroupement québécois de la danse dévoile son étude économique 2023

Danse au Québec : le financement en inadéquation avec un secteur encore en croissance

 

Montréal, 18 octobre 2023 — Alors que la rentrée culturelle bat son plein, la reprise des activités dans les arts de la scène au Québec n’est pas encore retournée à son niveau prépandémie. Malgré l’enthousiasme entourant le retour des événements culturels et des spectacles, l’industrie des arts chorégraphiques continue elle aussi à faire face à d’importants défis. Bien qu’il y ait des signes de reprise et d’optimisme au sein de l’industrie, des risques sérieux persistent. C’est ce que révèle l’étude économique du secteur de la danse au Québec, réalisée par la firme AppEco et que vient de dévoiler le Regroupement québécois de la danse (RQD).

Cette analyse sectorielle indépendante que dévoile le RQD a été réalisée grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. Elle met notamment en lumière le fait que les organismes et les professionnels du RQD ont été confrontés à des défis importants en raison de la pandémie et, bien que certains d’entre eux aient pu s’adapter et même se développer durant cette période difficile, des incertitudes persistent, notamment en ce qui concerne le futur des programmes d’aide gouvernementaux. Les revenus autonomes des entreprises demeurent bien en dessous de leur niveau pandémique, les déficits se poursuivent et l’augmentation des coûts en contexte inflationniste pèse sur les organisations et sur les professionnels du secteur de la danse.

Pour le RQD, ces constats mettent en lumière la nécessité de la relance du secteur de la danse postpandémie et l’importance d’avoir des appuis financiers qui cibleraient une meilleure santé économique de ses organismes ainsi que de ses travailleurs. Bien que démontrant l’impact socioéconomique du secteur sur la société québécoise, l’étude fait également état d’un manque de main-d’œuvre et de conditions de travail moins avantageuses.

Pour le RQD, le secteur de la danse croît, mais il est malheureusement ébranlé par le financement public qui ne parvient pas à suivre ou à répondre adéquatement aux besoins actuels des acteurs du secteur.

 

Un écosystème encore fragile

Le secteur québécois de la danse est jeune et en plein essor depuis environ 40 ans. Il continue de grandir et se façonne avec un écosystème professionnel riche qui produit et qui présente des artistes uniques et de renommée internationale ; c’est aussi pourquoi il demeure fragile.

En 2019, les organismes du RQD ont généré plus de 36 millions $ en production totale pour le Québec. Ils ont aussi créé ou maintenu plus de 331 emplois. Or, en 2022, le coût des espaces, devenus difficiles à trouver, a augmenté de manière notable. Il est près de 50 % plus élevé qu’avant la pandémie. Avant comme après la pandémie, les établissements en danse demeurent déficitaires avec un ratio moyen des coûts par rapport aux revenus de 123 % en 2021-2022. Les revenus de billetterie sont près de 34 % plus bas en 2022 qu’en 2019 et le nombre de billets vendus a diminué de 5 %. De plus, la tournée internationale n’est toujours pas revenue au niveau prépandémie non plus, même si nos créateurs québécois ont pu continuer à créer autant qu’avant la pandémie en 2022, grâce aux aides financières ponctuelles du gouvernement du Québec.

Pour les établissements de la danse, la pénurie de main-d’œuvre frappe fort, plusieurs travailleurs ayant pris la décision de se réorienter au cours de la pandémie. Les organismes en danse peinent à offrir des salaires et des avantages sociaux compétitifs.

Selon le RQD, la situation est telle qu’on s’inquiète de la pérennité du secteur actuel et de ses créations, reconnues mondialement. « Le secteur est d’autant plus fragile qu’il l’était avant la pandémie et les deux prochaines années seront décisives pour plusieurs de nos organismes et de nos artistes, car certains ne pourront pas soutenir ce déficit pour si longtemps », déclare Nadine Medawar, directrice générale du RQD.

 

Impacts de la danse sur notre société
Pourtant, la culture est notre première carte de visite à l’international et la danse en est une composante importante, d’une richesse exceptionnelle avec un fort potentiel exportable en raison notamment de l’absence de barrières linguistiques. La danse contribue également à une amélioration de la santé et de la qualité de vie de la société et, par conséquent, à la diminution à long terme des coûts associés. Pour le RQD, le secteur est jeune au Québec, il évolue et grandit rapidement. Par exemple, il y a 20 ans, il existait une trentaine d’organismes en création et de diffusion en danse au Québec. Aujourd’hui, il en existe une soixantaine, soit le double, d’où l’importance de continuer d’appuyer le secteur de la danse dans sa croissance et de sécuriser sa position de leadership au niveau mondial.

Plus de 13 % des organismes en danse offrent des services en danse-thérapie ou en danse adaptée ; un lien qui se crée de plus en plus dans les dernières années à travers des partenariats entre le domaine de la santé et les professionnels de la danse. La thérapie est reconnue pour améliorer les symptômes de maladies chroniques, musculosquelettiques, le cancer et les problèmes psychosociaux. Pour les pratiquants, qu’ils soient professionnels ou amateurs, une amélioration de la santé mentale et physique et du développement cognitif sont parmi les bénéfices identifiés.

 

Une stratégie globale de renforcement

Le RQD a présenté ces données au ministère de la Culture et des Communications qui s’est montré très à l’écoute. Il est cependant primordial que le gouvernement du Québec octroie un financement structurant au secteur la danse pour qu’il demeure compétitif à l’échelle internationale. La création avec peu d’interprètes sur scène devient peu attirante pour les diffuseurs et si nos budgets de création, par exemple, ne doublent pas, les créations québécoises ne seront plus d’intérêt et perdront de leur attractivité. À titre d’exemple, le RQD cite l’Allemagne qui a récemment annoncé un investissement de 20 millions d’euros pour redonner à son milieu de la danse professionnelle la structuration nécessaire. Cet investissement servira à améliorer l’infrastructure en danse à travers leur pays, à appuyer leurs travailleurs autonomes en danse ainsi que leurs écoles et à développer la diffusion de la danse dans de nouveaux espaces allemands. Les besoins au Québec sont similaires et si nous n’agissons pas pour y répondre, nous perdrons rapidement notre place de chef de file mondial. Sommes-nous prêts à être aussi audacieux ?

Face aux contraintes financières, le RQD recommande d’ici le 1er mars 2024 d’évaluer et de bonifier les programmes de subventions existants pour répondre aux réalités d’aujourd’hui, de rendre le financement plus prévisible, en plus d’apporter un soutien ciblé face aux enjeux identifiés. De plus, une mise à jour régulière et détaillée des données est essentielle pour outiller le secteur dans son développement, ce qui permettrait une planification stratégique et une allocution des ressources plus efficiente.

 

Citation

« L’étude économique nous mène à renforcer notre message qui dit que, pour soutenir efficacement notre secteur, il est essentiel d’évaluer l’impact des programmes de subvention existants et de les ajuster adéquatement afin que notre secteur encore en croissance puisse continuer à demeurer compétitif. Notre secteur a besoin de plus de prévisibilité. J’invite vivement le gouvernement à investir généreusement en cette discipline unique et ambassadrice de notre culture québécoise à travers le monde. Que ce soit en amélioration des conditions de travail et de création, en enseignement, en développement du territoire ou de public local et international, le secteur de la danse du Québec a besoin d’être reconnu pour sa grandeur actuelle et les investissements que sa pérennité nécessiterait. Sinon, les Québécoises et Québécois perdront plusieurs des créations qui les reflètent et qu’ils s’approprient. »

– Nadine Medawar, directrice générale du Regroupement québécois de la danse

Veuillez consulter l’étude économique ici.

À propos du Regroupement québécois de la danse

Le Regroupement québécois de la danse (RQD) rassemble et représente tous les acteurs œuvrant en danse professionnelle, dans le but de favoriser l’avancement et le rayonnement de l’art chorégraphique et de contribuer à l’amélioration des conditions de pratique en danse.

 

Pour tout renseignement

Myriam Bérubé
TACT
418 717-5627  
mberube@tactconseil.ca

 

Ce projet est réalisé grâce au soutien financier de

Politique de représentation du RQD – Adoptée par Résolution de CA le 12 octobre 2023

INTRODUCTION

 

Aujourd’hui, il est plus important que jamais que le Regroupement québécois de la danse (RQD) se dote de politiques et de méthodes qui démontrent qu’il agit avec toute la diligence requise pour mobiliser l’ensemble de son secteur. L’insatisfaction qu’éprouvent des membres appartenant à un même secteur envers ceux qui les représentent se traduit régulièrement par la mise en cause de la politique de représentativité de leur organisation.1 En effet, les possibilités de favoriser la participation et la représentation des membres de toutes associations constituent un défi permanent, mais pas insurmontable.  Dans ces conditions, comment s’assurer que les besoins réels des membres sont reflétés dans les revendications du RQD ?

La nouvelle politique de représentation du RQD, développée par la direction et le CA et à mettre en place à partir de 2025, vise à offrir des objectifs en lien avec ces défis. Cette dynamique institue un changement d’espace, correspondant aux bonnes pratiques en représentation. Axée sur les besoins de ses membres, elle mise sur l’interaction entre les professionnels en danse, mobilise différents types de connaissances et combine diverses stratégies pour susciter la synergie de créer une intelligence collective.2 De fait, la mise en place de la politique de représentation du Regroupement se veut utile pour s’approprier de nouvelles lignes directrices pour la mobilisation de ses membres, clarifier et harmoniser des façons de mieux représenter, et, se donner une compréhension commune des enjeux du secteur de la danse professionnelle afin d’améliorer les conditions de pratiques de ses membres.  Au cœur de cette politique, la concertation tient une place prépondérante pour l’émergence d’une meilleure représentation.

Ainsi, par l’exposé des composantes de la politique de représentation du RQD, ce guide est structuré en cinq grandes parties que sont :

  • La concertation : de quoi parle-t-on au RQD ?
  • Les enjeux principaux de la représentation au RQD
  • Mise en œuvre d’une politique de représentation du RQD
  • Le fonctionnement
  • Les objectifs
  • Les résultats attendus

LA CONCERTATION : DE QUOI PARLE-T-ON AU RQD ?

 

Tel que défini, la mission du Regroupement québécois de la danse (RQD) est de rassembler et représenter les individus et organismes professionnels œuvrant en danse, dans le but de favoriser l’avancement et le rayonnement de l’art chorégraphique et de contribuer à l’amélioration des conditions de pratique en danse. Cette mission fait ressortir les ingrédients fondamentaux d’une démarche de concertation.

En effet, le RQD dynamise dans une approche de collaboration, la réalisation d’un projet partagé entre ses membres en vue d’atteindre des résultats leur procurant un bénéfice mutuel. Ce projet commun s’inscrit dans la perspective du développement socio-économique de la danse professionnelle.

La culture de la concertation au RQD est avant tout une démarche de rassemblement pour trouver dans le partage des connaissances, des solutions « gagnantes/gagnantes » aux enjeux et problèmes de pratiques de la danse professionnelle. L’importance de la concertation au RQD est fondamentale pour comprendre la réalité des défis du milieu de la danse professionnelle et mettre en œuvre des solutions adaptées pour favoriser le développement professionnel et la performance des membres. Associée à l’idée d’intelligence collective,3 elle repose sur l’engagement mutuel des membres et requiert confiance et ouverture.2 Elle est indissociable de la notion de réciprocité́ : les membres s’engagent dans une collaboration où ils reçoivent et donnent.2

De là, l’importance de développer une concertation entre les membres du Regroupement pour comprendre et représenter la réalité́ du milieu de la danse professionnelle tel que chacun le perçoit. Cependant, la représentation réelle soulève des défis majeurs.

 

LES PRINCIPAUX ENJEUX DE LA REPRÉSENTATION AU RQD

 

Selon le sondage et les concertations ayant eu lieu dans la dernière année, nos analyses nous révèlent plusieurs facteurs susceptibles d’influencer la concertation entre les membres du Regroupement et leur représentation. Nous avons répertorié les enjeux suivants déterminants pour une représentation complète et équitable au RQD :

  • La confiance, la transparence et la participation ;
  • Les différents intérêts des divers groupes dans l’éco-système ;
  • Structure duelle: membres individuels et membres corporatifs.

La confiance, la transparence et la participation

Sans une confiance minimale, les membres du RQD peuvent difficilement communiquer en toute transparence les connaissances et besoins nécessaires. Si le partage des connaissances n’est pas transparent, la démarche de concertation risque de ne pas atteindre les résultats escomptés. La confiance dans le processus-même favorise également la participation car les membres trouveront un intérêt à contribuer leur savoir à une initiative vouée à la réussite. La confiance fait aussi référence à un environnement collectif dans lequel on s’identifie et qui nous accueille. Pour cela, le RQD continuera à communiquer ses actions de représentations, communiquera les enjeux actuels en culture et soulevés par les instances, et travaillera à assurer un environnement collectif propice à la discussion empathique, collégiale et constructive où différents types de professionnels en danse peuvent s’y retrouver leur place. La diversité des formats de concertation permettra aussi à tout acteur de contribuer à la discussion, que ce soit par rencontre virtuelle, présentielle, formelle ou informelle. Ce sera également le devoir des membres de s’informer des communications du RQD pour être à l’affût de ses actualités.

Différents intérêts

Une force, qui pourrait aussi devenir une faiblesse, la réalité des différents intérêts des membres peut facilement diviser un groupe sectoriel. Par contre, en étant un éco-système, nous reconnaissons le lien intime entre chacun de nos rôles, et, réalisons à quel point nous pouvons avancer plus loin en travaillant conjointement. En regroupant les acteurs dans le même champ de travail entre eux (tables) ainsi qu’en permettant la chance de se retrouver tous rassemblés (forums), on permettrait à tous les acteurs de faire avancer leurs besoins propres ainsi que ceux soutenant le secteur en entier.

Structure duelle: membres individuels et membres corporatifs

Le nombre plus élevé de membres individuels que corporatifs au sein du RQD, ainsi que les capacités et acquis plus grands des membres corporatifs que des membres individuels, sont deux facteurs qui pourraient causer un sentiment d’iniquité auprès des membres. Par contre, cette réalité structurelle est fluide, co-dépendante et forme notre éco-système évoluant. Elle pourrait nous servir plus amplement si on maximise les synergies entre les différents types de membres et on offre des opportunités de comprendre et partager les réalités différentes. Assurer alors plusieurs opportunités de discussion et de partage de connaissances (4 rencontres annuelles et différents mécanismes de discussion) servira à éliminer la perception de dualité et aidera à tracer les liens nécessaires entre les deux types de membres. Les tables thématiques serviront également à assurer une mixité.

MISE EN ŒUVRE D’UNE POLITIQUE DE REPRÉSENTATION

 

La politique de représentation vient répondre aux enjeux identifiés plus haut afin de mettre en œuvre des facteurs facilitant la concertation. Avec des rencontres de groupes spécialisés (tables) et des rassemblements sectoriaux (forums), tous gérés et administrés par le RQD afin d’assurer des discussions ciblées et constructives, on permet aux acteurs du milieu de se retrouver autant parmi des homologues que parmi tous les acteurs de l’éco-système, ainsi contribuant aux éléments nécessaires à une meilleure confiance du processus et des acteurs qui y participent.

En plus du système de concertation présenté dans le schéma et expliqué ci-dessus, le RQD a :

  1. Mis en place des contacts dédiés aux membres corporatifs et aux membres individuels dans sa fiche contact, et
  2. A ajouté dans ses règlements généraux l’obligation d’assurer au moins 25% de membres corporatifs ou individuels pour atteindre le quorum lors d’une assemblée et d’avoir une présence de membres individuels ainsi que corporatifs pour atteindre quorum lors des rencontres de conseil d’administration.

FONCTIONNEMENT

 

Les forums 1 et 2 sont des évènements qui rassembleront tout le secteur en mode présentiel ou virtuel  sur des thèmes sectoriels pré-déterminés et afin de partager également les résultats de discussions des tables. Ces forums, dirigés par le RQD, permettront une meilleure compréhension des enjeux des différents groupes de membres dans des contextes accueillants et collégiaux. Ces forums donneront la chance aussi aux acteurs du secteur de discuter de sujets qui touchent tout l’éco-système de la danse.

Les tables sous-sectorielles sont des groupes faisant partie de l’éco-système qui ont des réalités en commun. Chaque table aura l’opportunité de se rencontrer deux fois par an afin de déterminer les enjeux et besoins prioritaires d’avancement de son groupe. Le RQD sera présent à ces rencontres et prendra note des enjeux et besoins identifiés afin d’alimenter ses revendications auprès des instances officielles.

Similairement, les tables régionales réuniront tous les acteurs de la danse d’une région ou dans des zones régionales différentes pour se concerter sur les défis particuliers au développement régional ou multirégional de la danse professionnelle. Le RQD sera également présent pour prendre note des enjeux et besoins prioritaires identifiés pour une meilleure revendication auprès des autorités gouvernementales.

Les tables thématiques, seraient ponctuelles, dépendant des enjeux de l’actualité et des besoins de travail de concertation du secteur. Elles s’assureront de thématiques identifiées lors des forums ou d’autres moments de concertation qui pourraient traiter des sujets ponctuels tels que les structures ou méthodes des jurys de pairs, de nouvelles initiatives proposées pour le développement du secteur, etc. Comme lors des autres tables, le RQD sera présent à ces rencontres afin de prendre note des enjeux et besoins identifiés.

Les individus qui feront partie des tables le feront à titre volontaire et devront s’engager à assurer un environnement collégial, constructif et visionnaire, dans le but de livrer les éléments nécessaires au RQD pour qu’il fasse une représentation efficace.

Les différents types de tables à créer seront suggérées par le RQD mais pourront aussi être proposées par les membres.

Étant une nouvelle politique, le fonctionnement de ces nouvelles méthodes sera à peaufiner et ajuster selon les observations en cours de route. Le RQD invite les membres à contribuer à l’amélioration de cette politique de représentation et du système de concertation mis en place.

LES OBJECTIFS

 

La politique de représentation répond aux objectifs suivants :

  • Assurer une représentation complète et équitable au sein du RQD
  • Offrir l’opportunité à tous membres de se concerter et de contribuer à l’intelligence collective
  • Structurer une méthode prévisible et récurrente de concertation avec livrables concis et clairement communiqués
  • Permettre une plus grande transparence des revendications du RQD
  • Permettre aux différents acteurs de l’éco-système de s’entendre et se comprendre

LES RÉSULTATS

 

Les résultats attendus de cette politique sont les suivants :

  • Le RQD répondra plus précisément aux besoins et intérêts des différents groupes du secteur
  • Une plus grande écoute des instances suite à un processus de concertation robuste
  • Une meilleure compréhension des réalités différentes qui existent dans l’éco-système
  • Une plus grande collaboration intra-sectorielle
  • Un plus grand sentiment d’appartenance à une communauté professionnelle mobilisée
  • Une augmentation de la confiance intra-sectorielle et envers le RQD
  • Une solidarité accrue dans le secteur

D’autres impacts possibles incluent et ne se limitent pas à :

Un partage de pratiques prometteuses ou novatrices, d’expériences, de leçons apprises, de conseils ou de ressources ; un réseautage et établissement plus rapide de liens avec des pairs ;pairs ; une réduction de l’isolement ; des résolutions de problèmes transversaux ; une mutualisation des ressources pour accéder à des connaissances rares ;rares ; une intégration plus facile des nouveaux membres dans le domaine ; l’entraide ; un climat collaboratif.

Références:

(1) Leydet, D. (2002). Représentation et présence : la démocratie représentative en question. Politique et Sociétés, 21(1), 67–88.

https://doi.org/10.7202/040301ar

(2) INSPQ, (2017). La communauté de pratique un outil pertinent : résumé des connaissances adaptées au contexte de la santé publique.

https://www.inspq.qc.ca/sites/default/files/publications/2351_communaute_pratique_outil_pertinent_resume_connaissance.pdf

(3) Pierre, Deschenes. (2003). Quelques précisions sur la concertation patronale-syndicale, Ministère du Travail.

https://www.travail.gouv.qc.ca/fileadmin/fichiers/Documents/concertation/precisionscps.pdf

Dernière chance: La date limite pour souscrire aux assurances collectives sera reportée pour une dernière fois!

Assurance offerte à tous types de membres du RQD: individuels, délégués corpos ou associés

NOUVELLE date limite: 31 OCTOBRE

 

Ceci est une dernière relance pour recevoir les 100 demandes d’adhésion avant le 31 octobre 2023. Si ce nombre n’est pas atteint d’ici là, le RQD ne peut pas garantir que l’assurance collective sera offerte au même coût, et, le programme risque aussi d’être annulé.

Au cours de la dernière Assemblée Générale Annuelle du RQD ainsi que lors d’une session d’information additionnelle le 2 novembre 2022, le RQD a présenté une soumission reçue de Croix Bleue Medavie pour proposer à ses membres des assurances collectives de vie, santé, soins dentaires et maladies graves.

Le RQD a ensuite envoyé un sondage à ses membres pour connaître le nombre de personnes intéressées par le service d’assurances collectives proposé afin de savoir si c’est un service qui pourrait être mis en place. Plus de 120 personnes ont confirmé vouloir adhérer aux assurances proposées et en se basant sur les résultats de ce sondage, le RQD a lancé le programme en août 2023 ayant comme date limite pour souscrire le 15 septembre 2023 dans le but de commencer le programme en début octobre. Le nombre de souscriptions souhaité n’a pas été atteint et la date limite a été reportée pour une 1re fois au 30 septembre.

Nous sommes actuellement à 50% de notre objectif et nous vous invitons à bien partager cette information avec toutes les personnes qui pourraient être intéressées pour qu’elles s’inscrivent à l’assurance d’ici le 31 octobre.

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Questions Fréquentes sur l’Assurance Collective :

 

Les délégué.e.s des membres corporatifs ont-ils la possibilité de souscrire à l’assurance collective du RQD ?

Absolument, les délégué.e.s des membres corporatifs professionnels et associés ont la possibilité de souscrire à l’assurance collective offerte par le RQD. Si d’autres employés veulent adhérer à l’assurance, ils doivent devenir membres individuels du RQD (ou 2è délégué s’il y a lieu).

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Serait-il envisageable de s’inscrire au programme d’assurance collective après la date limite? Ma couverture actuelle d’assurance collective prend fin à la fin de l’année 2023.

Oui, une inscription ultérieure serait possible. Deux périodes d’inscription annuelles seront ouvertes, et les dates précises vous seront communiquées après le lancement du programme. Cependant, notez qu’un minimum de 100 inscriptions est requis avant la date limite pour que le programme soit activé. Nous vous encourageons donc à souscrire rapidement.

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Lorsque j’ai tenté de souscrire à l’assurance collective, j’ai été redirigé.e vers la mise à jour de mon profil dans l’espace membre. Est-ce que cela signifie que je suis automatiquement inscrit.e à l’assurance collective ou y a-t-il une autre démarche à suivre ?

Seulement après avoir renouvelé votre adhésion annuelle au RQD et actualisé votre profil, vous pourrez remplir le formulaire d’adhésion à l’assurance collective dans votre espace membre, qu’il faut compléter pour s’inscrire à l’assurance.

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Est-ce que je peux remplir le formulaire d’inscription dès que je complète mon adhésion/renouvellement du RQD ?

Il est nécessaire que votre adhésion soit validée de la part de l’équipe du RQD et que votre paiement soit fait pour que vous puissiez remplir le formulaire d’inscription à l’assurance.

Un membre bénéficiant déjà de la couverture d’assurance de l’Union des artistes (UDA) peut-il également souscrire à l’assurance collective proposée par le RQD ?

Oui, tout à fait. Vous pouvez adhérer à l’assurance collective du RQD même si vous êtes déjà membre de l’UDA.

Qui est considéré comme membre de la famille ?

Sont considérés comme membres de la famille: votre conjoint ou conjointe et vos enfants à charge âgés de moins 18 ans ou de moins de 25 ans si étudiant.e temps plein.

Échos du milieu | Janelle Hacault

Alors que je me préparais à l’événement annuel du Centre de ressources et de transition pour danseurs (CRTD) « Industry Connect », pour lequel j’étais conférencière invitée le week-end dernier, je me suis retrouvée à réfléchir à ce que j’ai appris tout au long de ma carrière de danseuse pour m’assurer qu’elle soit durable. Je pourrais écrire un livre sur ce que j’ai découvert tout au long de ma carrière, mais l’une des choses à garder à l’esprit lorsqu’on est un danseur émergent n’est pas celle à laquelle on pourrait s’attendre. Il s’agit du repos. Il semble contre-intuitif de dire aux danseurs débutants de prendre le temps de se reposer, mais je crois que c’est essentiel à leur bien-être physique et mental.

Sur le plan physique, le repos offre à notre corps le temps précieux nécessaire pour reconstruire les micro-déchirures que nous avons subies pendant l’entraînement. Après le repos, nous revenons plus forts qu’avant et disposons donc d’une base corporelle solide pour répondre aux exigences physiques de notre métier. Le repos sous forme de sommeil est crucial pour la capacité de notre cerveau à retenir les informations, à traiter nos expériences et (en ce qui concerne la danse) à consolider les mouvements qui, au départ, peuvent être complexes, mais qui, après une nuit de repos, seront plus faciles à exécuter qu’auparavant.

Danseuses: Janelle Hacault avec Sara Harton et Emmanuelle Martin, Photographe: Alexandre Carlos, Chorégraphe: Kyra Jean Green/Trip the Light Fantastic, titre: « No One’s Home »

Mais le sommeil n’est pas la seule forme de repos à prendre en considération. D’après mon expérience, les quelques minutes que j’ai consacrées à ma respiration pendant ma pause déjeuner ont eu un effet d’entraînement positif sur ma journée. La pratique de l’autorégulation, qu’il s’agisse de méditation, de techniques de respiration en pleine conscience, de yoga, de mouvements somatiques ou même de prières, contribue de manière significative à notre capacité de résilience. La résilience est l’une des qualités les plus importantes qu’un artiste de la danse puisse posséder pour assurer sa longévité dans ce métier gratifiant, mais difficile. Nous devons faire appel à notre résilience dans les moments de déception, de perte, de rejet et de stress. Oui, le monde de la danse est un endroit magique où l’humanité est célébrée et explorée. Mais le monde professionnel de la danse n’est pas fait pour les âmes sensibles. Alors, que faisons-nous lorsque les saisons d’incertitude financière s’abattent sur nous, lorsque nous ne recevons pas la subvention qui nous tenait à cœur, lorsque la compagnie pour laquelle nous avons auditionné ne nous choisit pas pour le projet ? Nous n’abandonnons pas, nous nous reposons. Nous prenons un moment pour exploiter l’intelligence de notre corps et nous respirons. Nous nous autorégulons. Revenir aux bases de la respiration, c’est s’ancrer dans le moment présent. Cela permet une meilleure clarté. Au lieu d’essayer de “tout comprendre » avec notre esprit, nous nous connectons à « ce qui est » ici et maintenant par l’intermédiaire de notre corps. Dans cet espace, nous verrons les bénédictions déguisées, nous remarquerons les opportunités, nous aurons la grâce de nous abandonner et de faire confiance au processus. Je sais que c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. Mais, comme le déclare sans cesse l’auteur Glennon Doyle, « nous pouvons faire des choses difficiles », et dans ce secteur, on nous demandera de faire des choses difficiles.

Les artistes de la danse sont généreux. On nous demande d’être vulnérables, ouverts et de donner tout ce que nous avons. Mais nous devons également faire preuve de ténacité, de résistance et de discernement. C’est cet équilibre entre douceur et force qui nous soutiendra dans notre carrière. Lorsque nous sommes constamment en train de donner, de nous ouvrir et de livrer, comment pouvons-nous nous rafraîchir, faire le plein d’énergie et nous redonner à nous-mêmes ? Nous nous reposons. Nous avons des rituels quotidiens ou des habitudes qui nous ancrent.

En grandissant, ma famille ne connaissait pas le sens du mot « repos ». Le but et la valeur étaient définis en fonction de notre productivité, de ce que nous accomplissions et de ce que nous gagnions. Heureusement, une nouvelle vague d’être est en train d’émerger. Alors que la « machine » mondiale continue en vain, avec le message « produire, produire, produire », il est important, en tant qu’artistes, de s’arrêter, de se reposer et de réfléchir à ce que nous créons et à la raison pour laquelle nous le faisons. Il est trop facile d’appliquer au monde de la danse la même valeur mondaine du « produit plutôt que du progrès », mais nous devons résister à cette tentation. Prendre le temps non seulement de se reposer, mais aussi de donner de l’espace à ce que nous créons ne peut que l’enrichir. Forcer nos muscles à se développer ou notre œuvre d’art à émerger avant qu’elle ne soit prête ne fera que créer davantage de problèmes. L’essentiel est de puiser dans le rythme et la force vitale de notre propre corps et de notre métier. De quoi l’œuvre, notre corps ou cette chorégraphie ont-ils besoin en ce moment ? Peut-être d’un coup de pouce, d’un temps de percolation, ou peut-être d’une bonne nuit de sommeil.

Voici un exercice à faire la prochaine fois que vous vous sentirez débordé, confus, stressé ou déclenché par une émotion :

  1. Arrêtez tout et trouvez un endroit sûr et calme où vous asseoir. La salle de bain fait parfois des merveilles à cet égard.
  2. Fermez les yeux et prenez trois respirations lentes et profondes. Le fait d’expirer plus longtemps que d’inspirer permet d’activer le système nerveux parasympathique et d’apporter plus de calme.
  3. Demandez : « De quoi ai-je besoin en ce moment ? » Et sans douter ni trop réfléchir, faites-le. Si vous ne pouvez pas le faire tout de suite, convenez avec vous-même que vous le ferez à un moment précis plus tard dans la journée.

D’autres formes de soutien comprennent la tenue d’un journal de trois pages sans réfléchir, l’appel à un ami de confiance, l’entretien avec un conseiller ou un spécialiste de la santé mentale (le CRTD offre des programmes de conseil gratuits), le partage avec un mentor ou un aîné.

Pour plus d’informations, vous pouvez me rendre visite à l’adresse www.janellehacault.com ou m’envoyer un courriel à l’adresse janelle.hacault@gmail.com.


 © Damian Siqueiros

JANELLE HACAULT

 

Janelle Hacault est une artiste professionnelle de la danse contemporaine philippino/canadienne française, chorégraphe, enseignante, comédienne et coach basée à Montréal, QC. Elle est diplômée du programme professionnel senior de School of Contemporary Dancers en Winnipeg, comédienne de formation et titulaire d’un baccalauréat spécialisé de l’Université de Winnipeg. Elle a été co-fondatrice de Nova Dance Collective, 6 Ricochet et co-créatrice de thedancepost.org. Elle a eu le privilège de travailler avec Nafro Dance Productions, Ming Hon, Compagnie Entitey/Jason Martin, Trip The Light Fantastic (Kyra Jean Green), Charles-Alexis Desgagnés, Morgane LeTiec, Andrea Peña, Sylvain Émard Danse, Les 7 Doigts de la Main, Wynn Holmes, Ani Taj et Sam Pinkleton ont été nommés aux Tony Awards. En 2021, elle participe à la 3e saison de Révolution, crée sa nouvelle création au Festival Quartiers Danses intitulée Ce Moment Où… diffusée sur MaTV et co-crée une comédie musicale originale avec le collaborateur/musicien Jeremy Walmsley intitulée, Ships. En 2022, Janelle a travaillé avec Sylvain Émard Danse (SED) et 19 autres danseurs sur le spectacle Rhapsodie, présenté par Danse Danse, a interprété Les Préludes (SED) à Trois-Rivières, et a fait la tournée Annie : la comédie musicale (mise en scène Serge Denoncourt et chorégraphe Wynn Holmes) à Montréal et à Québec pour Juste pour rire. En plus de la performance, Janelle a une pratique de coaching et une session d’embodiment en ligne qui mélange la danse et la méditation.

Loi sur le statut de l’artiste : retour sur la séance d’information

Le mardi 30 mai 2023, une séance d’information en ligne a été organisée sur les changements importants apportés à la Loi sur le statut professionnel des artistes, connue sous le nom de la Loi S-32.1. Coanimée par Pascale Bureau, conseillère en condition socioéconomique des artistes et des travailleurs culturels au MCCQ et Sophie Préfontaine, avocate expérimentée dans le milieu culturel, cette séance a vu la participation de 44 membres.

Les intervenantes ont exposé le contexte entourant la Loi S-32.1, précisant que cette Loi s’applique aux artistes et aux producteurs qui fournissent des services professionnels dans divers domaines artistiques.

Avant l’adoption de ce projet de Loi, deux lois distinctes régissaient les conditions minimales des artistes au Québec depuis les années ‘80. La nouvelle Loi englobe désormais tous les artistes et vise à établir, harmoniser et moderniser les règles relatives au statut professionnel de l’artiste et aux conditions d’engagement. Elle définit également les conditions de reconnaissance du statut d’artiste professionnel et des associations d’artistes.

La Loi S-32.1 apporte des ajouts importants, tels qu’un mécanisme de négociations collectives pour améliorer les conditions socioéconomiques des artistes représentés par les associations, l’inclusion des arts numériques dans la définition des arts visuels, ainsi que l’obligation pour une association d’artistes reconnue de représenter équitablement ses membres. De plus, le Tribunal administratif du travail, qui avait jusqu’alors pour mission de reconnaître les associations, a dorénavant de nouveaux pouvoirs, notamment pour faire respecter les conventions collectives et prendre des mesures en cas de harcèlement psychologique au travail pour lesquels les artistes pourront dorénavant être accompagnés, entre autres. Finalement, la Loi fournit au Ministre de la Culture et des communications du Québec le pouvoir réglementaire pour fixer des conditions minimales pour un secteur artistique.

La séance a été enrichie par les questions des membres, suscitant un vif intérêt et soulevant d’importantes préoccupations pour les futures séances d’information qui seront organisées par le RQD pour continuer à discuter du sujet des conditions de travail des artistes en danse.

Des ressources contre le harcèlement psychologique au travail, disponibles sur le site du RQD, ont été mises à la disposition des participants ayant assisté à la séance.


Présentation

LOI SUR LE STATUT PROFESSIONNEL DES ARTISTES DES ARTS VISUELS, DU CINÉMA, DU DISQUE, DE LA LITTÉRATURE, DES MÉTIERS D’ART ET DE LA SCÈNE (RLRQ, chapitre S-32.1)

Ressources

Trousse – Prévenir le harcèlement et autres violences

Sources

LégisQuébec – s-32.1 – Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d’art et de la scène

À chaque pas, sa victoire : la campagne d’adhésion 2023-2024 du RQD est lancée

Une nouvelle vague de passion et de détermination s’apprête à envahir le monde de la danse alors que le Regroupement québécois de la danse (RQD) lance sa campagne d’adhésion tant attendue. Dès le 8 juin, les professionnel.le.s, les organismes et tous les acteurs de l’écosystème professionnel de la danse auront l’occasion de rejoindre cette communauté vibrante et de célébrer chaque pas comme une victoire.

Sous le slogan inspirant « À chaque pas, sa victoire », le RQD souhaite rappeler l’importance de reconnaître et de valoriser les réalisations individuelles et collectives dans le domaine de la danse. Chaque pas franchi représente un pas de plus vers l’accomplissement personnel et l’évolution professionnelle, mais également une avancée sur nos revendications et les combats menés au quotidien. La campagne d’adhésion du RQD vise à rassembler les professionnels passionnés qui partagent cette vision et à leur offrir une multitude d’avantages exclusifs.

En devenant membre du RQD, on aura accès à un espace membre personnalisable, où on pourra présenter son profil, partager des annonces sur le babillard et des événements, et bénéficier de rabais exclusifs. De plus, l’adhésion permet de pouvoir participer aux classes et formations offertes à des tarifs avantageux par le RQD. Grâce au Programme de soutien à l’entraînement, les membres admissibles auront par ailleurs la possibilité de recevoir une aide financière annuelle pour maintenir leur forme physique au sommet.

Le RQD joue un rôle essentiel dans la promotion et le développement de l’art chorégraphique au Québec. En rejoignant cette communauté dynamique, les membres auront la possibilité de se connecter avec leurs pairs, d’établir des liens professionnels solides et de participer à des événements exclusifs. De plus, le RQD représente activement les intérêts de ses membres et contribue à l’amélioration des conditions de pratique en danse.

« Nous sommes fiers de lancer cette campagne d’adhésion qui célèbre les victoires et les avancées de chaque professionnel du secteur », déclare Nadine Medawar. « La danse est une discipline exigeante qui nécessite de la persévérance et de l’investissement continu. Au RQD, nous croyons en la force de la communauté et nous nous engageons à accompagner nos membres dans leur parcours. Rejoignez-nous et faites partie d’une communauté qui reconnaît et célèbre chaque pas comme une victoire. »

Ne manquez pas cette opportunité unique de rejoindre une communauté dédiée à l’avancement de la danse au Québec.

 

Crédit photo : Vanishing Bodies, Ballet Jazz Montreal © Sasha Onyshchenko

La diversité capacitaire fait vibrer la culture : une campagne pour développer l’équité culturelle

C’est avec fierté que le RQD participe à une campagne pour inciter le milieu culturel à poser des actions à l’égard des personnes de la diversité capacitaire, un terme désignant « l’ensemble des personnes sourdes, handicapées, neuroatypiques et psychoatypiques » (Leduc et coll. 2020).

Cette initiative de sensibilisation a pour but d’inciter le milieu culturel à poser des actions pour développer l’équité culturelle. « S’intéresser, s’outiller, s’engager. La diversité capacitaire fait vibrer la culture. Découvrez une foule de ressources sur equiteculturelle.ca » Voilà la trame narrative d’une vidéo haute en couleur lancée sur les médias sociaux le 31 mai.

 

L’objectif de cette campagne est de sensibiliser les travailleurs et travailleuses des milieux culturels, afin notamment d’augmenter l’embauche des personnes de la diversité capacitaire, de favoriser une plus grande diffusion de leurs pratiques artistiques, d’encourager les collaborations entre les artistes capacités (non handicapé-es) et les artistes de la diversité capacitaire, de favoriser une plus grande accessibilité culturelle et de diffuser les recherches et outils produits par la Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle, dirigée par Véro Leduc, professeure au Département de communication sociale et publique de l’UQAM.

Le concept de la campagne consiste en la diffusion d’une capsule vidéo de 50 secondes sur les médias sociaux se terminant par une invitation à visiter une page internet. La vidéo présente des artistes de la diversité capacitaire, avec des effets visuels dynamiques et une trame narrative incitant à l’action. La page internet www.equiteculturelle.ca regroupe une foule d’informations pour inciter toute personne œuvrant dans les milieux de la culture à poser des actions pour favoriser l’équité culturelle.

Responsable de la campagne à la Chaire et réalisatrice sourde [Mon baptême de sourde], Émilie Peltier souligne que « L’approche de cette campagne est d’interpeler, de conscientiser et de proposer des exemples d’actions concrètes inspirées de pratiques exemplaires. Les initiatives d’inclusion ne prennent souvent pas en compte les personnes de la diversité capacitaire par manque de modèles et de connaissances, notre mission est d’informer et proposer d’autres perspectives ».

Première professeure d’université sourde au Québec, Véro Leduc espère que cette campagne contribuera aux transformations nécessaires dans le paysage culturel québécois : « Grâce à cette campagne, nous cherchons d’une part à créer un impact auprès des personnes non sensibilisées dans le milieu culturel et d’autre part, à inciter les personnes déjà sensibilisées à s’engager davantage dans leur contribution au développement de pratiques d’équité culturelle. Une personne sur cinq est issue de la diversité capacitaire au Canada : il est plus que temps que nos écrans, nos scènes, notre culture soient plus représentatifs ».

Initiée par la Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle, cette campagne est menée en collaboration avec le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts de Montréal, SLCB [une entreprise d’accessibilité] et un comité aviseur formé de plusieurs membres des milieux culturels, en partenariat avec 35 organismes des milieux culturels et de la recherche : le CELAT – Art, culture et société, le Centre Phi, le Centre Segal des arts de la scène, la Chaire de recherche du Canada sur l’injustice et l’agentivité épistémiques, le collectif Autiste de l’UQAM, Compétence Culture, Corpuscule Danse, DC Art Indisciplinaire, En piste – Regroupement national des arts du cirque, Exeko, le Festival Phenomena, la Fondation des Sourds du Québec, Joe Jack & John, La Chapelle Scènes Contemporaines, le Laboratoire Handicap Sourditude et Innovations, Les Muses : Centre des arts de la scène, le Musée d’art contemporain, le MEM – Centre des mémoires montréalaises, OBORO, la Place des Arts, les Productions Auen, les Productions des pieds des mains, le Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec, le Regroupement québécois de la danse, Spectrum Productions, Spill PROpagation, le Théâtre de l’Affamée, le Théâtre du Rideau Vert, le Théâtre Espace Libre, l’UQAM et la Faculté de communication de l’UQAM, Vidéographe, Visions sur l’art Québec, WECAN et Why Not Theater. 

Contact médias : Émilie Peltier, chargée de projet | Campagne de sensibilisation : peltier.emilie@uqam.ca
Chaire de recherche du Canada sur la citoyenneté culturelle des personnes sourdes et les pratiques d’équité culturelle

 

Séance d’information sur la Loi sur le statut de l’artiste

Le 30 mai 2023, le RQD organise une séance d’information en ligne sur la Loi sur le Statut de l’artiste (LSA), modifiée et adoptée le 3 juin 2022 afin de moderniser les règles relatives au statut professionnel de l’artiste dans différents domaines artistiques, y compris la danse professionnelle.

Mardi 30 mai 2023
De  11 h 30 à 13 h

Je m’inscris

Qu’est-ce que la Loi S-32.1 sur le Statut de l’artiste ?

La Loi vise à harmoniser les règles relatives au statut professionnel de l’artiste. Elle regroupe les dispositions encadrant le statut professionnel des artistes travaillant dans les domaines des arts visuels, du cinéma, de la musique, de la littérature, des métiers d’art et de la scène. Son objectif est également d’harmoniser les règles applicables à l’ensemble de ces domaines artistiques en ce qui concerne la reconnaissance des associations d’artistes et la négociation d’accords collectifs.

La séance d’information du RQD sera spécifique à la danse professionnelle et abordera les aspects de la Loi qui concernent les professionnel.les de la danse.

Par le biais de cette séance d’information, nous visons à :

  • Vous donner une vue d’ensemble de la Loi et de ses nouvelles réglementations ;
  • Vous aider à comprendre l’élargissement des pouvoirs du Tribunal administratif du travail et le cadre d’arbitrage des griefs pour les artistes professionnels de la danse ;
  • Promouvoir les ressources disponibles pour lutter contre le harcèlement dans le milieu de la danse professionnelle ;
  • Favoriser un débat enrichissant sur les conditions socioéconomiques des artistes professionnels de la danse en lien avec la Loi.

Trois intervenantes participeront à cette séance d’information  :

  • Pascale Bureau, conseillère en condition socioéconomique des artistes et des travailleurs culturels au ministère de la Culture et des Communications (MCC), qui présentera l’historique de la Loi, ses nouvelles dispositions et les outils de négociation des conditions de travail pour les artistes professionnels de la danse.
  • Sophie Préfontaine, avocate spécialisée dans le domaine des arts et de la culture depuis près de 20 ans, qui animera la discussion avec Mme Bureau.
  • Nadine Medawar, directrice générale du RQD, abordera les enjeux liés à la danse professionnelle et partagera les ressources disponibles sur le site Web du RQD en lien avec le harcèlement psychologique et sexuel dans le milieu de travail.

Ne manquez pas cette occasion de vous informer sur la LSA et son impact sur la danse professionnelle.


Voir : Légis Québec – Loi S-32.1 sur le statut de l’artiste