2022-11-24
 
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Prix Interprète

Angélique Willkie © Kevin Calixte

Créé en 2014 à l’occasion du 30e anniversaire du RQD, le Prix de la danse de Montréal – Catégorie INTERPRÈTE présenté par le Regroupement québécois de la danse et la Caisse Desjardins de la Culture est décerné à un(e) artiste s’étant démarqué(e) sur la scène québécoise par la qualité de son interprétation et son engagement dans la création et envers sa discipline. Il vient rendre publiquement hommage aux interprètes, ceux et celles par qui la danse advient, s’anime, prend forme, devient œuvre, corps scénique et point de rencontre avec le public.

Remis annuellement dans le cadre des Prix de la danse de Montréal (PDM), ce prix est assorti d’une bourse de 10 000 $ grâce à la contribution financière du Regroupement québécois de la danse et de la Caisse Desjardins de la Culture. Le ou la lauréat(e) est désigné(e) par le jury des PDM.

LAURÉAT.E.S

2022 – ANGÉLIQUE WILLKIE

Le jury a voulu souligner l’interprétation magistrale de cette artiste d’une grande générosité qui témoigne d’un engagement indéfectible à la discipline depuis plus de 40 ans. Selon lui « Elle possède cette force magnétique, puissante, canalisatrice et renversante qu’elle partage en toute humilité et en pleine confiance. De ses paroles, de ses gestes et de ses chants émanent une fluidité, une sensibilité, une maturité et une vulnérabilité sans pareille. Sa présence et son aplomb sur scène sont uniques. Angélique Willkie transcende des expériences palpables, indéniables et plurielles. La richesse de son parcours pluridisciplinaire ainsi que son engagement à titre de dramaturge et d’enseignante transparaissent dans son interprétation. Son influence sur le parcours d’artistes européens a d’ailleurs suscité une grande émulation ici au Québec. »

2021 – BARBARA KANERATONNI DIABO

Le jury a souligné le caractère rassembleur des créations de la lauréate. Selon lui « Cette grande artiste s’incarne comme un pont entre son peuple et toute la société: avec elle, les sensibilités s’édifient et offrent une ouverture à de nouvelles possibilités ».

2020 – CHI LONG

Le jury des Prix de la danse de Montréal (PDM) a salué la force de la personnalité de l’artiste: «Depuis plus de 30 ans, elle captive, nous entraîne là où on ne s’y attend pas. Portée par la poésie, elle nourrit une énergie vitale qu’elle insuffle à chaque processus. D’une profonde humilité, elle se transforme au gré de chaque univers qu’elle finit par transcender» rapporte le jury sur celle qui s’est particulièrement illustrée en 2019-2020 dans les œuvres Eve 2050 de Van Grimde Corps Secrets et Les corps avalés de la Compagnie Virginie Brunelle.

2019 –  BRIANNA LOMBARDO

«Brianna Lombardo possède une qualité de transcendance. Elle parvient à puiser dans les couches profondes de son être et à en maîtriser l’expression. Elle aborde sa pratique avec rigueur, humilité et générosité et incarne la richesse de l’instant présent. Cette interprète instinctive dialogue avec justesse autant avec ses complices artistiques qu’avec les publics d’ici et d’ailleurs. Elle fait œuvre dans l’œuvre.» a commenté le jury des PDM.

Brianna Lombardo reçoit le Prix INTERPRÈTE 2019 © Sylvie-Ann Paré

Marie Chouinard (présidente des PDM), Brianna Lombardo, Marie-Christine Cojocaru (Caisses Desjardins de la Culture) et Fabienne Cabado (RQD) © Sylvie-Ann Paré

2018 –  LOUISE BÉDARD

Le jury des PDM a été séduit par son interprétation subtile et nuancée dans l’œuvre Tout ce qui va revient de  Catherine Gaudet, où elle livre un solo bouleversant de sensibilité, de puissance et de maîtrise. Il a souligné la finesse, l’ouverture et la rigueur du travail d’interprète de Louise Bédard. Il a également voulu mettre en relief la capacité de dialogue et de collaboration dont elle a fait preuve tout au long de sa remarquable carrière. Danseuse, mais aussi chorégraphe à l’écriture précise et complexe, artiste passionnée dont le talent a traversé le temps, Louise Bédard est reconnue pour la sensibilité de son ressenti, même dans les signatures les plus formelles, et pour sa capacité à passer instantanément d’un état de corps à un autre.

2017 –  MANUEL ROQUE ET ESTHER GAUDETTE, LAURÉATS EX-AEQUO

Danseur poétique et virtuose, Manuel Roque a retenu l’attention par sa passion pour la création, son parcours riche et diversifié, la rigueur et la profondeur de sa démarche. Son solo bang bang lui a également valu le Prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique de la saison 2016-2017. Il a profité de son allocution pour appeler à ralentir le rythme effréné de la production. « Les rouleaux compresseurs du divertissement et de la rentabilité pèsent lourd dans l’échiquier de l’offre culturelle actuelle et contaminent insidieusement de nombreuses sphères de l’espace créatif. Peut-être pourrions-nous parler un peu moins de chiffres et un peu plus de sensations, d’émotions, d’inspirations, d’aspirations, de questionnements, d’engagements », a-t-il lancé aux quelque 300 personnes présentes.

Le jury des PDM a été séduit par la sensibilité à fleur de peau, l’engagement total dans une trajectoire sans complaisance, ainsi que par la cohérence des choix esthétiques d’Esther Gaudette dont il a souligné la grande puissance, la précision et la justesse d’interprétation. « La danse, je la sens partout. Elle est action, émotions en mouvements, corps en puissance, engagement et équilibre. Elle est fascinante et vibrante. Elle atteint souvent l’état de grâce qui nous fait continuer à croire en la beauté sous toutes ses formes », a indiqué Esther Gaudette au RQD.

2016 – SOPHIE CORRIVEAU

Interprète chevronnée, Sophie Corriveau collabore au travail de chorégraphes aguerris comme d’artistes de la relève, toujours prête à renouveler son regard, à revoir sa posture au contact des autres. Le jury des PDM a souligné la longévité de sa carrière, sa capacité à se renouveler ainsi que son engagement dans sa pratique et dans sa communauté. Il a également été séduit par l’originalité de son projet Nous (ne) sommes (pas) tous des danseurs. Cette table ronde dansée intergénérationnelle venait clore une résidence d’interprète de deux ans à l’Agora de la danse, dont Sophie Corriveau a été la toute première bénéficiaire. Le projet imaginé conjointement avec la dramaturge Katya Montaignac réunissait 17 artistes autour d’enjeux inhérents au métier de l’interprète en danse.  «Je vois la danse comme une action poétique vers une découverte de l’être, de sa sensibilité, de son intelligence et de sa responsabilité dans la société. Je la vois aussi comme une action politique qui questionne les valeurs en cours et qui met de l’avant le droit au rêve et à l’imaginaire», a confié Sophie Corriveau.

2015 – LUCIE VIGNEAULT

L’impressionnante feuille de route de cette artiste pigiste témoigne d’une contribution aussi brillante que personnelle à nombre d’œuvres chorégraphiques de création et de répertoire. De Lucie Vigneault, le jury a souligné le charisme, la polyvalence, la grande justesse et l’énergie volcanique; de même que sa capacité exemplaire à se mettre au service d’une œuvre. «On ne dira jamais assez que la qualité des œuvres chorégraphiques est intimement liée à celle des danseurs qui y donnent corps et vie. Traçant son chemin comme pigiste depuis une quinzaine d’années, épousant des univers chorégraphiques aussi différents les uns que les autres, Lucie Vigneault est l’une des manifestations de l’excellence en interprétation, un exploit d’autant plus grand quand on connaît la précarité et les exigences du métier d’interprète.» a déclaré Lorraine Hébert, directrice générale du RQD.

2014 – CAROL PRIEUR

Le Regroupement québécois de la danse et la Caisse de la Culture ont été heureux de remettre le tout premier Prix INTERPRÈTE à Carol Prieur, figure emblématique de la Compagnie Marie Chouinard qui jouit d’une solide réputation sur la scène nationale et internationale. Carol Prieur s’est rapidement imposé aux membres du jury en raison de sa présence scénique exceptionnelle, sa force extraordinaire et son intime compréhension du corps et des œuvres qu’elle porte. La remise de ce Prix vient aussi saluer son engagement indéfectible et sa grande générosité à l’endroit de la communauté des danseurs et de l’ensemble de la discipline.