Retour sur les groupes de discussion du RQD
Le RQD a organisé 4 focus groupes à la rentrée afin de discuter de plusieurs thèmes et intérêts de notre communauté: 1) les organismes atypiques, 2) le développement en régions, 3) les finissant.es, 4) les styles de danse divers et sous-représentés. Des invitations ciblées et générales ont été faites depuis le mois d’août et les discussions ayant eu lieu ont été très riches. Elles inspireront les discussions à venir et les champs à développer pour la mise à jour du Plan directeur de cette année.
Les finissant.es
La problématique principale des étudiants semble être le manque d’information lié à la gestion d’une carrière en danse ; « À quoi est-ce qu’on peut s’attendre? Quel sera notre salaire? Comment irons-nous chercher des contrats? » Il est important pour eux d’avoir des formations sur des thèmes autour de l’insertion professionnelle et de leurs droits, mais aussi d’être considérablement plus encadrés par des professionnels actifs et des psychologues.
Il est également nécessaire de faire du secteur de la danse un « safe place » où l’on réseaute sans « performer », ainsi que d’encourager une plus grande connexion entre les écoles de formation pour que les étudiants finissants se connaissent entre eux. Des événements de réseautage et des programmes de mentorat entre étudiants et professionnels pourraient être des moyens de contribuer à remédier à ces disparités. Le RQD a testé l’idée d’un conseil ou comité finissant au sein du regroupement ou du CA et les finissant.es présents l’ont beaucoup encouragée. Les étudiants et professionnelles présents venaient des établissements suivants: l’ESBQ, l’UQAM, Concordia, et l’EDQ.
Le développement dans les régions
Les coûts de déplacement et d’hébergement freinent encore la bilatéralité entre les grandes villes et les régions plus éloignées : comment endiguer ce déséquilibre? Le défraiement de l’hébergement ou du déplacement par les compagnies locales finit par leur coûter cher ; à savoir que le RQD a déjà mis en place une possibilité d’aide en transport.
Il y a un besoin d’attirer et de garder des professionnels comme des professeurs ou des artistes. Cela pourrait se faire au travers de programmes de résidence à temps plein, de programmes d’études collégiales ou universitaires, pour nommer quelques exemples. Un lien plus solide entre les écoles et les diffuseurs serait, par ailleurs, un réel avantage.
Enfin, même s’il existe des infrastructures en région qui doivent être utilisées à leur maximum il serait indispensable de développer les lieux de création, d’effectuer des partenariats avec la ville et de continuer à faire front commun avec les diffuseurs pluridisciplinaires.
Une sensibilisation du grand public s’avère primordiale également ; c’est, de surcroît, ce que le RQD tente d’instaurer avec la campagne de promotion de la danse. Merci à la DSR pour sa présence et contribution!
Styles de danse divers et sous-représentés
Si la représentation en région est inégale, cela l’est pareillement à propos des différents types de danse au Québec. Selon les participant.es, il est important de faire tomber les barrières qui peuvent persister. Au sein du secteur de la danse, il faut cultiver de manière concrète la curiosité de s’intéresser à d’autres styles. Créons donc des ponts entre les styles, au sein de notre propre secteur, mais également avec le grand public pour cultiver une curiosité autour des divers styles.
Il y a aussi des perceptions de manque d’accès à des subventions du CALQ car des critères semblent être orientés plutôt vers la danse contemporaine. Il est tout autant possible d’envisager des rencontres récurrentes entre le RQD et des ambassadeurs de chaque style pour mieux transmettre les informations de leur communauté et assurer une meilleure compréhension de leurs réalités. La valorisation de chaque style au travers des communications et événements du RQD les met en lumière et aide à les promouvoir au Québec.
Les styles présents étaient : Ballet classique, danse orientale, le Bollywood, la danse africaine et le swing.
Les organismes atypiques
N’oublions pas le fossé entre les organismes de création et les organismes de service qui doit être comblé. En effet, se définir comme une organisation de service semble faciliter l’accès aux aides financières, ce qui rend difficile la stabilisation des structures de ces organismes pour qui les raisons d’être et services offerts sont plus complexes et précisément réfléchis. À fortiori, le poids est très lourd pour certains de ces organismes qui se doivent d’augmenter toujours leur nombre de clients afin d’être perçus compétitifs. Il serait donc intéressant d’instaurer une catégorie autre qui répondrait à leurs réalités, mais aussi des aides spécifiques pour l’administration ou la centralisation des mutualisations produites à cause de leurs structures. Faire un mapping des ces organismes atypiques intéressera les parties présentes afin de le partager avec les bailleurs de fonds.