Jasmine Van Schouwen
Chercheur.se, Chorégraphe, Interprète
Jasmine van Schouwen est une artiste de la danse basée à Gatineau, sur le territoire algonquin anishinaabe non cédé, ayant plus de 18 ans d'expérience dans le domaine du ballet classique et des œuvres contemporaines. Ses œuvres chorégraphiques sont apparues dans des vidéoclips, des publicités et de petites scènes à travers la région de l'Outaouais. Jasmine est la fondatrice et directrice artistique du Projet chorégraphique Voices, et travaille également comme danseuse-interprète, professeure et chorégraphe indépendante. Sa discipline artistique se concentre sur le ballet classique et moderne, le travail au sol, la danse contemporaine et la danse improvisée.
Jasmine est passionnée par l’exploration de la manière dont différents styles de danse peuvent se réunir pour déconstruire les hiérarchies et les frontières entre les styles, et par l’utilisation de la danse comme outil pour développer une compréhension plus profonde des gens et de leurs histoires. Elle est passionnée par l'élaboration de méthodes et de pratiques créatives visant à démocratiser et à décoloniser la danse et à la présenter au public dans des contextes inattendus.
Projets récents
Au Seuil du chez-soi (2025) une traversée dansée d’une heure à la frontière du connu et de l’inconnu — une odyssée poétique où la perte, la quête et la redécouverte du chez-soi deviennent matière à mouvement. Portée par une création musicale et chorégraphique collective, cette œuvre interdisciplinaire tisse des récits d’exil, d’ancrage et de renaissance, questionnant ce qu’il reste de nous quand nos repères s'effondrent.
Bande-annonce Au seuil du chez-soi: https://youtu.be/Iy3FC8wDP2w
En apprendre plus sur Au seuil du chez-soi: https://www.fr-voicesdance.ca/spectacles-ant%C3%A9rieurs/au-seuil-du-chez-soi
Le travail (2024) une chorégraphie gestuelle interprétée sur un enregistrement d’un extrait de l’Enracinement de Simone Weil, présentée à l’Avant-Première à Gatineau dans le cadre de la pré-production Toutes études confondues de la troupe PenserDanser. Brut, sensible, mais parfois aussi empreint d’un humour absurde, ce court poème gestuel, presque caricatural, cherchait autant à adhérer qu’à tourner en dérision la conception du travail selon Simone Weil — comme centre spirituel de l’existence humaine — en s’appuyant sur des gestes évoquant la monotonie et la pénibilité de la labeur en usine. (Mon rôle: Chorégraphie, interprétation)
Installation On Home (2024) une installation de danse improvisée interactive créée en collaboration avec les autres artistes du Projet Chorégraphique Voices et accompagnée de musique live, qui a accueilli le public dans le processus créatif. Le public a contribué des mots, des histoires, des croquis, de la prose et des citations sur leur relation avec le chez-soi qui ont informé l’exploration artistique des danseurs et des musiciens sur les notions de chez-soi, de déplacement et d’appartenance.
En apprendre plus sur On Home: https://www.fr-voicesdance.ca/spectacles-ant%C3%A9rieurs/installation-on-home
Poetry in Motion (2023) déploie une heure vibrante où danse et poésie se fondent en un souffle unique. Quatorze chorégraphies nées de la complicité entre danseur·euses et poètes PANDC et 2SLGBTQIA tissent des récits intimes, où ballet, dans moderne, Graham et bellydance s’entrelacent pour donner corps aux mots. Portée par une musique originale envoûtante, cette fresque mouvante invite à sentir la poésie au creux du mouvement.
Bande-annonce: Poetry in Motion: https://www.youtube.com/watch?v=4UOk9UoJxxo
Mycélium (2023) une lettre dansée au territoire et à ses contradictions — un solo vibrant où enracinement et déracinement se mêlent dans une quête pour un chez-soi à la fois précieux et menacé. Inspirée par l’ombre des pollutions, la mémoire d’une communauté et le souffle d’une musique locale, cette pièce fragile et ardente porte le combat pour un air et une eau purs, un cri intime pour habiter pleinement son sol. L’œuvre s’accompagne d’archives vidéo maison, tournées en Abitibi-Témiscamingue entre les années 60 et 90 — fragments d’un passé fragile, suspendus comme des souvenirs qu’on pourrait laisser derrière soi, emportés par le souffle d’une évacuation ou d’un départ précipité.
Visionner Mycélium: https://vimeo.com/859143797/a352b3d358?share=copy