Table ronde – Portraits du statut d’artistes: Mythes et réalités
Présentée dans le cadre des activités du Festival Art Souterrain 2018, en association avec le RAAV, la Faculté des arts de l’UQAM et de la Caisse de la Culture.
Emprisonné dans un système capitaliste, le travail répond à des codes et des objectifs sans cesse renouvelés par une vision de rentabilité et de productivité. Pouvons-nous alors parler d'entreprenariat en art ? Est-ce que l'application du modèle capitaliste au champ de la culture et la standardisation des normes du travail aboutirait à la mort de la créativité et de la liberté artistique, à la mort de l'art ? Jusqu'où aller dans la "normalisation" du travail, sans dénaturer le concept de créativité ? Avec l'aide de nos panélistes, nous tenterons de répondre à nombre de questions entourant le statut de l'artiste, la relation de l'artiste avec le travail, les conditions dans lesquelles il évolue ou encore le support dont il peut bénéficier auprès de diverses organisations.
Le travail, a priori pensé comme contraignant occupe une place prépondérante dans nos vies. Perçu comme une nécessité ou un besoin existentiel de l’homme (E. Kant), il peut aussi être considéré comme un moyen d’accéder à quelque chose (acquisition de richesses notamment) ou une finalité en soit (l’épanouissement personnel ou social).
La création artistique, quant à elle, est davantage associée à une activité libre guidée par une vocation et porteuse d'un rôle social. Pourtant, le monde des arts et de la culture, dans lequel nombre de personnes œuvrent à différents niveaux, est lui aussi régit par des normes et un fonctionnement similaire aux sphères dites « professionnelles ». Emprisonné dans un système capitaliste, le travail répond à des codes et des objectifs sans cesse renouvelés par une vision de rentabilité et de productivité. Dans cette optique, pouvons-nous parler d’entreprenariat en art ? Est-ce que l’application du modèle capitaliste au champ de la culture et la standardisation des normes du travail aboutirait à la mort de la créativité et de la liberté artistique, à la mort de l’art ? Jusqu’où aller dans la « normalisation » du travail, sans dénaturer le concept de créativité ?
Avec l’aide d’un sociologue de l’art, d’un artiste et d’un représentant du Regroupement des artistes en arts visuels du Québec, le tout modéré par la commissaire invitée de la 10e édition du Festival Art Souterrain, nous tenterons de répondre à nombre de questions entourant le statut de l’artiste, la relation de l’artiste avec le travail, les conditions dans lesquels il évolue ou encore le support dont il peut bénéficier auprès de diverses organisations.
Modératrice :
Pascale Baudet, commissaire invitée du Festival Art Souterrain 2018
Intervenants :
Pascale Bédard, professeur de sociologie à l'Université Laval
Martin Le Chevallier, artiste
Bernard Guérin, Directeur général du RAAV
Lieu : CDEX UQAM, D-R200, pavillon Athanase-David, Métro BERRI-UQAM