May He Rise and Smell the Fragrance – Ali Chahrour
Durée: 1h
Une prêtresse psalmodie sa douleur. Sa voix érafle l’âme. Trois hommes émergent des profondeurs de la terre. Le chorégraphe libanais Ali Chahrour accomplit une cérémonie primitive dont l’intensité émeut. Entre profane et sacré, le deuil s’amorce avec une furieuse vitalité.
Chants déchirants, danses cryptées, rythmes séculaires ; la puissance salvatrice du rituel funéraire éclate. Ultime œuvre d’une trilogie autour de la mort et de ses rites, May He Rise and Smell the Fragrance confère une dimension anthropologique à l’histoire intime. S’adressant d’abord au peuple libanais, le chorégraphe plonge dans les mythes arabes à travers les rituels chiites. Le titre réfère à Ishtar, divinité de la culture mésopotamienne descendant aux Enfers. Une musique provoque un état de transe chez les spectateurs comme chez la déesse, dont l‘émancipation passe par une incommensurable affliction. Dans un monde en guerre perpétuelle, les hommes meurent, les femmes les pleurent : leurs larmes et leurs cris percent la nuit. Pour l’éternité.
Un spectacle de Ali Chahrour
Chorégraphie: Ali Chahrour
Interprétation: Ali Chahrour + Hala Omran
Dramaturgie: Junaid Sarieddeen
Musique composée et interprétée par Two or The Dragon (Ali Hout + Abed Kobeissy)
Lumières: Guillaume Tesson
Son: Khyam Allami
Costumes: Rayya Morcos
Coordination aux communications: Zyad Ceblany
Conception graphique: Nadine Helwe