2019-05-08
 
Cette section est réservée aux membres du RQD

Atelier – Câlinage agressif : des politiques du toucher aux poésies du toucher avec Eroca Nicols (TO)

9h30 à 12h30
17$ - 75$ (Emploi-Québec*)

Studio 303 - Montréal, Montréal

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English below

« J’assiste aux stages d’une manière aléatoire et je suis toujours passionnée par la diversité des personnalités invitées, Merci! » (Camille Havas)

J’ai récemment commencé a étudié le Jiu Jitsu Brésilien (BJJ) et je vois beaucoup de parallèles avec l’impro-contact. Comme en impro-contact, pour la pratique du Jiu Jittsu il est absolument nécessaire d’impliquer toute son attention à la tâche dû à un réel risque physique. Un des aspects que j’adore en Jiu Jitsu et où je vois une très grande différence avec l’impro-contact est l’incroyable clarté des limites. Lorsqu’une personnes “ taps out ”; une petite tape sur l’épaule ou la jambe ou même n’importe quelle partie du corps qui peut être atteinte, cela signifie : stop, arrête de faire ce que tu fais, lâche prise, sépare toi physiquement pour qu’on recommence. Aussi, avant de commencer il y a la coutume du high five et du fist bump. Les signaux ne sont pas des suggestions d’accord, ils sont des signaux clairs : oui, je suis d’accord de m’engager, non, je ne suis plus d’accord et nous arrêtons.

Souvent, en contact-impro les limites sont bien plus floues et il y a beaucoup de raisons pour cela incluant l’hétéro-patriarcat systémique, la suprématie blanche et les idées coloniales de “ liberté ” et de capacitisme. La culture du contact-impro peut inclure des limites bien définies, mais selon mon expérience ce n’est pas le cas et cette culture exclut beaucoup de gens particulièrement les femmes et les personnes s’identifiant comme queer ou gender-fluid, les personnes de couleurs ou avec des capacités différentes. Je souhaite que le contact-impro soit un endroit où je peux inviter ma communauté mais ce n’est pas présentement le cas. Peut-être qu’en adoptant des méthodes de consentement explicite du Jiu Jitsu Brésilien nous pouvons nommer certaines problématiques autour du consentement et des limites qui existent à l’intérieur de la communauté de contact-impro, en faisant cela avec attention et ouverture d’esprit. Je veux souligner l’importance et la place des politiques du toucher pour précéder aux poétiques du toucher. Je crois que nous pouvons commencer la-dessus en même temps que nous prendrons le temps de pratiquer des outils ludiques d’une autre approche de mouvement basée sur le travail de partenaire avec le Jiu Jitsu.

Voici une liste de choses que nous ferons assurément :

  • Demander et recevoir le consentement avant de toucher qui que ce soit!
  • Développer et pratiquer à la fois les signaux physiques et verbaux de début et d’arrêt.
  • S’entraîner à dire oui et non sincèrement
  • S’entraîner à entendre le oui et le non et à ne pas y répondre
  • D’autres outils que nous travaillerons :
  • S’amuser avec différents niveaux de compression et de poids
  • Serrer très fort, comment composons-nous et nous connectons-nous?
  • Improviser à partir des positions de Jiu Jitsu Brésilien
  • Les positions: mount, guard, half guard, side guard

Eroca Nicols est une mordue de performance et du corps humains. Son alter-ego et sa compagnie, Lady Janitor, scrutent le monde à la recherche d’endroits où inciter des moments radicaux de chaos artistique, consommer d’énormes quantités de café, revêtir d’incroyables combinaisons et discuter avec des penseurs et artistes du mouvement de toutes sortes. Eroca est présentement connue comme danseuse/chorégraphe/professeure mais ses pratiques multiples émergent d’une famille semi-mystique de caravaniers nomades, d’années à travailler comme concierge et d’un BFA en video/performance art et sculpture du California College of the Arts. Son enseignement et son entraînement sont largement influencés par son étude continuelle de l’anatomie et des biomécanismes. Elle est ravie de travailler dans le monde entier notamment comme artiste professeure en résidence au Whole Shebang à Philadelphie et dans des festivals divers ainsi qu’auprès d’institutions comme The School of Making Thinking à New-York, P-af, le forum des arts de la performance en France, ImPulsTanz à Vienne et au Studio 303 à Montréal. Eroca a reçu une bourse de la Chalmers Research Fellow et poursuit ses recherches autour de la mort, du rituel et de la performance avec des guérisseurs et organisateurs autour du monde.

Tarifs
75 $ la semaine avec le soutien d’Emploi-Québec* (ou 215 $, prix non éligible)
17 $ à la classe (sauf si complet)

Ouvert aux artistes de toutes disciplines / En anglais
Tous nos ateliers sont ouverts aux artistes professionnel-les de la scène. Certains nécessitent un niveau avancé en danse.

Capacité
25 personnes, priorité semaine complète

Inscription
Merci de vous inscrire au (514) 393-3771 ou info@studio303.ca. Un dépôt non-remboursable de 20 $ est exigé afin de réserver votre place.

Modes de paiement
Chèque, argent comptant, Paypal ou carte de crédit au téléphone ou en personne (frais de 1$ à 2$)

Politique de remboursement
Aucun remboursement possible sans motivation valable (ex: maladie ou blessure).

*Emploi-Québec – Avec le soutien financier d’Emploi-Québec. Pour avoir accès à ce tarif, les participant-es doivent être citoyen-nes ou résident-es permanent-es au Canada et être domicilié-es au Québec. Les étudiant-es à temps plein et les prestataires du programme d’aide sociale du Québec ne sont pas admissibles au tarif subventionné. En cas d’inadmissibilité, référez-vous au prix non éligible, contactez-nous pour toutes questions.

Accessibilité du studio

Aggresive snuggling : from politics touch to the poetics of touch

“Eroca is stellar. This workshop was so much more than I imagined it would be.” (Anonymous)

I have recently I started studying Brazilian Jiu Jitsu (BJJ) and I see many parallels to contact improvisation (CI). Like CI, in BJJ it is absolutely necessary to commit all my attention to the task at hand because of real physical risk. One of the aspects I love about BJJ and where I see a very real difference from CI, is the incredible clarity of boundaries. When a person “taps out” a little tap on the shoulder or leg or really anywhere that can be reached, means: stop doing what you are doing, let go, physically come apart and start again. Also, before engaging in any touch, there is a customary high five then fist bump. The cues are not a suggestion of agreement, these cues are clear; yes, I agree to engage and; no, I longer agree and we are now stopping.

Often boundaries are muddy in contact improvisation and there are many reasons for this including systemic hetero-patriarchy, white supremacy, colonialist ideas of “freedom” and ableism. CI culture can include clear boundaries but in my experience it does not and this excludes many people particularly many women and femme presenting folks, queer folks, gender fluid folks, people of color and folks of different abilities. I want CI to be a place I can invite my community but it is currently not. Perhaps by adopting some of the explicit consent codes of BJJ, we can address some of the issues around consent and boundaries that exist inside the CI community. And do so with care and openness.

I want to stress the importance and the place for the politics of touch to precede the poetics of touch. I believe that we can begin to work on this and at the same time have a good time learning some fun skills from another partnered movement practice (BJJ.)

Here’s a list of some of the things we will definitely do:

  • Ask for and receive consent before touching anyone!
  • Develop and practice both a physical and a verbal start and stop signal.
  • Practice saying yes and saying no and meaning it.
  • Practice hearing yes and hearing no and responding to it.
  • More skills we will work on:
  • Play with different levels of compression and weight
  • Extreme squeezing, how do we dial up and down our tone?
  • Improvising from BJJ “positions”
  • Mount, guard, half guard, side guard.

Eroca Nicols is an international performance art and body nerd. Her alter ego and company, Lady Janitor combs the globe looking for places to incite radical moments of art chaos, consume massive amounts of coffee, wear amazing unisuits and confer with movers and thinkers of all varieties. Eroca is currently known a dancer/choreographer/teacher but her multiplitous practice stems from a family of semi-mystical nomadic trailer people, years working as a janitor, and a BFA in video/performance art and sculpture from California College of the Arts (formerly and Crafts.) Her teaching, dancing and training are deeply influenced in her continued study of choreography, anatomy, biomechanics and Brazilian Jiu Jitsu.

She is super stoked to be all over the world including stints as Teaching Artist in Residence at The Whole Shebang in Philadelphia and at various festivals and institutions including The School of Making Thinking in NYC, P-af/performing arts forum in France, ImPulsTanz in Vienna and Studio 303 in Montreal. Eroca is a Chalmers Research Fellow, and investigates death, ritual and performance with healers and conveners around the globe.

Price

$75 full week with the support of *Emploi-Québec (or $215, non-eligible rate)
$17 drop-ins (unless full)

Open to artists of all disciplines / In English
All workshops are for professional performing artists. Some require advanced dance training.

Capacity

25 people, priority for full week attendance

Registration

Please contact (514) 393-3771 or at info@studio303.ca.
A non-refundable deposit of $20 is required to reserve your spot.

Payments 

By check, cash, Paypal or credit card on the phone or in person ($1 to $2 fee)

Reimbursement policy

No reimbursement possible without a good reason (ex: sickness or injury).

*Emploi-Québec – With the support of Emploi-Québec. In order to get this rate, participants must be Canadian citizens or permanent resident and live in Québec. Full-time students and social assistance beneficiaries are not eligible to this rate. In case of inadmissibility, you can refer to the non-eligible rate, contact us for questions.

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