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25 novembre 2019

Les Patrimoines et la danse

par Pierre Chartrand

Contredanse dans le Saguenay, dans les années 50. Archives Carmen Roy

On observe fréquemment la confusion entre le «patrimoine de la danse» et la «danse dans le cadre du patrimoine immatériel». Qu’est-ce qui distingue ces deux notions et en quoi est-il important de les différencier? Pierre Chartrand nous livre ici un plaidoyer senti sur la nécessité de transmettre les techniques et répertoires traditionnels dans notre monde globalisé.

Deux notions bien distinctes

Le «patrimoine de la danse» s’entend comme l’ensemble des œuvres chorégraphiques d’artistes (par exemple: Joe de Jean-Pierre Perreault ou Carmina Burana de Fernand Nault), dont on vise la conservation et la mise en valeur, souvent par l’archivage, la documentation, peut-être par la reprise de l’œuvre qui est essentiellement vouée à la représentation scénique.

Ainsi la récente publication du RQD Du patrimoine de la danse au Québec, État des lieux, perspectives et conseils pratiques (2019) se penche essentiellement sur la conservation et la mise en valeur, l’archivage et la documentation du corpus chorégraphique québécois voué à la scène et ne traite pas de la danse comme patrimoine immatériel, tel que l’entendent l’UNESCO et la communauté internationale.

Par «danse traditionnelle comme élément du patrimoine immatériel» on désigne plutôt une pratique culturelle plus ou moins ancestrale liée à un territoire et à une population qui la reconnaît comme sienne. Par exemple, le Québec a reconnu, suite à l’adoption de sa nouvelle politique sur le patrimoine culturel en 2012, le chant de gorge inuit Katajjaq, la fabrication et la navigation des canots à glace dans la région de Québec ou la veillée de danse. L’Argentine et l’Uruguay ont pour leur part désigné le tango, la Guadeloupe, le gwoka et la France, le fest-noz breton. Ces désignations et reconnaissances visent essentiellement à préserver la culture traditionnelle de chaque pays et ainsi, la diversité mondiale des expressions culturelles.

La loi québécoise, tout comme la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine immatériel (2003), insiste par ailleurs sur la re-création permanente de ces pratiques culturelles. Loin de la préservation d’une œuvre chorégraphique datée et associée à une personne, on est plutôt ici dans un processus de transmission/recréation résultant de la vivacité des cultures populaires.

Espèces culturelles menacées

On connaît le nombre effarant d’espèces biologiques disparues dans les dernières décennies. Il en est de même des pratiques culturelles. Si nous ne prenons pas soin, par exemple, de transmettre et encourager la pratique de la gigue dans une mesure en 3/2, telle qu’elle s’est longtemps transmise chez les Québécois, les Canadiens-français et les Métis de l’Ouest, ce type de gigue sera chose du passé dans une génération. Elle ne sera qu’un objet muséal, constitué de quelques vidéos de collectes ethnographiques accompagnées de textes savants décrivant une pratique disparue.

J’ai personnellement eu la chance, en 1974, de rencontrer de fabuleux danseurs de La Baie (Saguenay) qui dansaient de façon exceptionnelle le Brandy et la Grande gigue simple. Cela a grandement marqué l’orientation de ma vie professionnelle. La survie de cette pratique tient dans les corps d’une poignée de danseurs québécois et de Métis de l’Ouest, dans sa version Red River Jig. Une ou deux centaines d’individus tout au plus, qui représentent en quelque sorte une «espèce culturelle menacée » au niveau planétaire.

Une source d’inspiration

Les cultures populaires traditionnelles sont aussi de grandes pollinisatrices de la création contemporaine. Elles représentent un courant de fond auquel s’abreuve chaque génération de créateurs: les ballets romantiques s’inspiraient des csardas, forlanes ou de danses écossaises; Fêtes Carignan (Brian McDonald) ou Rose LaTulippe (Eddy Toussaint), dans les années 1970, s’inspiraient de thèmes traditionnels; l’actuelle gigue contemporaine fait également référence à une pratique traditionnelle. Dans 30 ou 40 ans, une nouvelle forme de danse à la mode (néo ou post-contemporaine, pré-apocalyptique ou autre?…) ira également s’inspirer de ces pratiques populaires… si elles existent toujours.

Différentes prestations de la BIGICO à Tangente. Collection BIGICO

Les politiques nationales et internationales en patrimoine vivant/immatériel ont été instituées pour assurer la diversité culturelle de la planète, pour contrer l’uniformisation des cultures, «Pour la suite du monde»* et une humanité riche, variée, accueillant les danses traditionnelles de chaque pays et régions avec curiosité, bienveillance et sans préjugés.

 

Pierre Chartrand travaille comme interprète et médiateur en danse trad depuis plus de 45 ans. Sa carrière est vouée aux danses traditionnelles, particulièrement la danse trad québécoise et la gigue. Il a enseigné à quelques reprises au Bac en Danse de l’UQAM, a fondé le Centre Mnémo, et participé à la fondation du DEC en musique traditionnelle du Cégep de Joliette. Impliqué au Conseil québécois du patrimoine vivant depuis plus de 20 ans, il est également président de Danse traditionnelle Québec.

 

* Référence au documentaire de Pierre Perrault, Michel Brault et Michel Carrière.


Le patrimoine immatériel

Notice rédigée par le Conseil québécois du patrimoine vivant

Le patrimoine culturel immatériel est l’héritier des concepts de folklore ou d’arts et traditions populaires. Il est aussi appelé «patrimoine vivant» tant par ses porteurs québécois que par l’UNESCO. L’une des principales lignes de force de cette notion s’articule autour de la transmission de génération en génération, c’est-à-dire une forme de passation de façon orale ou par le geste (non exclusivement, mais prioritairement).

Le type de patrimoine dont on parle ici ne fait pas d’emblée référence à des archives, à des œuvres individuelles anciennes ou à l’histoire passée: il est d’abord incarné au présent à travers des pratiques sans cesse réactualisées par ses acteurs culturels, comme les danseurs traditionnels, par exemple. Il est généralement porté par des communautés ou des groupes de citoyens qui en sont les sujets principaux.

Une autre ligne de force du concept est la sauvegarde. Les politiques publiques et les instruments juridiques liés au patrimoine vivant ont en effet pour justification première l’idée de perpétuer des pratiques culturelles, afin notamment de freiner l’uniformisation du monde. Sauvegarde et patrimoine vivant vont donc de pair. D’où la nécessité pour les administrations publiques et les organismes de favoriser la tenue d’actions de formation, de production, de promotion, etc. pour assurer la vitalité et le développement des éléments culturels concernés.

Pour parler du concept, il est souvent utile d’éviter le terme légal «immatériel» et le faux débat qu’il engendre trop souvent entre matérialité et immatérialité. Car le patrimoine vivant n’est ni matériel ni immatériel. Il est plutôt constitué de pratiques et de savoir-faire transmis de génération en génération comme autant de traditions. Il est un flambeau.

Pour en savoir plus, consultez:

  • Le guide du patrimoine immatériel réalisé par le CQPV et le MCC (2018)
  • Le rapport sur la danse traditionnelle québécoise (2016)

Pierre Chartrand à la gigue et Alexis Chartrand au violon. Festival: Montréal Baroque 2018. Photo: Claude Lebeuf

 

par Pierre Chartrand
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