Financement privé: comment se démarquer?
Par Fannie Perron, spécialiste en philanthropie
L’experte en dons et commandites Fannie Perron s’associe à Pascal Lépine pour donner une formation au RQD sur le financement privé. Elle livre ici quatre éléments-clés pour augmenter le potentiel de succès de vos demandes de dons. À conserver dans votre boite à outils!
1. Énoncer clairement sa demande
Bien souvent, le montant demandé n'apparait qu'à la dernière page d’une demande. Erreur: les personnes qui ont la responsabilité d'analyser les dossiers de demandes de financement ne se rendent parfois pas jusqu’à la fin. Il est préférable d’indiquer clairement vos attentes d’entrée de jeu. Le lecteur sera en effet plus attentif à votre argumentaire s’il connaît votre objectif. Il arrive parfois que certaines demandes n’indiquent même pas la somme escomptée. Comment les entreprises seraient-elles en mesure de deviner le montant que vous souhaitez solliciter? Je le répète souvent, la clarté est la chose la plus appréciée des donateurs potentiels.
2. Livrer les bonnes informations
Soyez bref dans l’information que vous donnez. Bien souvent, il y a beaucoup trop de détails sur le projet. Ce sont des éléments dont vous êtes fiers et on peut comprendre que vous vouliez les partager, mais soyez conscients que cela n’a aucune valeur ajoutée pour la prise de décision du partenaire ou du donateur. Concentrez-vous sur les questions suivantes:
· Qui est l’organisme ou le porteur du projet?
· Quel est votre projet?
· Qui est ciblé par le projet?
· Qu’est-ce qui rend le projet unique et intéressant?
· Quels seront les avantages pour le partenaire?
3. Résumer le contenu
Combien de demandes ai-je vu passer avec des dizaines de pages d’information, des trousses avec des photos et même avec des CD et des vidéos comme complément d’information? Les gens n’ont pas le temps de consulter tout ce matériel… De plus, ce n’est pas très bon pour l’environnement. Sauvons donc quelques arbres en économisant du papier et du temps! Une demande efficace devrait comporter au maximum quatre ou cinq pages. Limitez-vous aux informations importantes et essentielles. Les donateurs apprécient vraiment les demandes courtes.
4. Soigner le visuel
Quand on passe des entrevues, on fait attention à notre présentation et à notre look pour bien refléter notre personnalité. C’est la même règle pour des documents. Si vous êtes un organisme en art, laissez transparaître votre personnalité et n’essayez pas d’être trop corporatif, ce n’est pas vous! Le visuel d’un document est très important et fera une grande différence dans la demande. Prenez le temps nécessaire pour produire un document qui est graphiquement beau. Vous vous donnerez ainsi plus de chances d’accrocher votre lecteur.
Ne sous-estimez jamais le pouvoir d’une bonne présentation pour vendre votre projet ou votre organisation. Prenez le temps de bien le faire. On n’a qu’une chance pour réussir sa première impression.
Bonne rédaction!
Fannie Perron
Vice-présidente, associée, Atypic.
Après des études en communications et l’obtention d’un DESS en gestion (HEC), elle s’oriente vers la philanthropie et devient pro des campagnes majeures et de l’organisation d’évènements à la Société canadienne de la sclérose en plaques et à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Elle passe ensuite à la direction des dons et commandites chez Saputo, puis fait le saut au Club des petits déjeuners du Canada comme directrice exécutive, avant de croiser le chemin d’Atypic en 2012.
Vous pouvez lire plus de textes de Fannie Perron sur le blogue d’Atypic.