Du côté de la Commission d’examen sur la fiscalité
C’est le 20 octobre dernier que la Commission d’examen sur la fiscalité, mise en place par le Gouvernement de Philippe Couillard et présidé par Luc Godbout, entamait ses consultations publiques. Ouverte au public, les audiences ont vu défiler, pendant cinq jours à Montréal puis trois à Québec, plusieurs dizaines de groupes et de citoyens.
Les associations des domaines du cinéma, de la télévision, de l’édition et de la musique ont été nombreuses à déposer des mémoires mettant en lumière le rôle crucial des industries culturelles dans l’économie québécoise. L’approche «mur-à-mur» du gouvernement, pour reprendre une expression au goût du jour, relative à la réduction de 20% des crédits d’impôts annoncée dans le budget du 4 juin, est vivement dénoncée.
Deux mémoires attirent particulièrement notre attention, celui de l’UDA, intitulé Mesures de soutien aux secteurs culturels : des outils de création à protéger et celui des économistes Pierre Fortin et Pierre Emmanuel Paradis, déposé au nom de 25 000 artistes, artisans et créateurs culturels membres six associations professionnelles (AQTIS, ARRQ, SARTEC, UDA, GMMQ et SPACQ). Le mémoire, intitulé La dynamique des entreprises culturelles du Québec et l’impact de l’aide fiscale à la production sur leur santé financière, appelle les commissaires, et ultimement le gouvernement, à ne pas couper en culture, un bien public essentiel, qui risque de ne pas survivre à une autre vague de coupures.
Autres liens :
Commission d’examen de la fiscalité et culture [communiqué de l’UDA]
La culture est un bien public gravement menacé par les coupes annoncées [communiqué conjoint des six associations]
Qu’on règle d’abord le problème de la santé [La Presse]
Fiscalité: exception culturelle demandée [La Presse]