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12 janvier 2021

Inclusion: de l’importance d’actualiser nos pratiques

par Evanne Souchette

Gabriel Jobin, Victoria Côté, Mélissa Martin et Rodrigo Alvarenga dans la recherche pour le projet Miroir Boudoir d’Emmanuelle Lê Phan (Tentacle Tribe) © Chloé Delorme

Alors que nous sommes tou·te·s lourdement impacté·e·s par les derniers mois écoulés, la tentation est grande de mettre de côté certaines questions et pistes de réflexion à peine amorcées sur d’autres enjeux de société importants. Or, les moments où notre société est fragilisée ont tendance à cristalliser et à accentuer les inégalités. En partant du postulat que l’art, comme toutes les composantes d’une société postcoloniale, peut être raciste[1], comment abandonner certaines pratiques oppressives? Plutôt qu’une recette magique, je vous propose deux points clés à considérer: l’humilité et l’auto-éducation ainsi que l’antioppression comme la base d’une stratégie d’inclusion.

1. L’humilité et l’auto éducation

Ces concepts ne datant pas d’hier, nous pourrions dans un premier temps reconnaitre avec humilité le travail et les recherches qui ont déjà été faits sur le sujet de l’inclusion. Notamment prendre connaissance de l’historicité de certains concepts que nous utilisons aujourd’hui, parfois en les vidant de leur sens. Nous pourrions prendre pour exemple le «blanchiment» du terme intersectionnalité[2], c’est-à-dire la dépolitisation raciale d’un concept dont la race est pourtant l’une des pierres angulaires et qui a de surcroit été amené par une femme noire, Kimberlé Creenshaw[3].

Ensuite, l’auto éducation fait partie intégrante du processus de déconstruction de nos biais implicites, car ce n’est pas le rôle des personnes racisées d’expliquer leurs réalités face au racisme. À l’ère d’Internet, il n’y a jamais eu autant d’opportunités pour s’informer, découvrir et créer des ponts avec les différentes communautés marginalisées. Des webinaires de formation sur les réalités autochtones de Mikana[4] aux actions de Hoodstock[5], en passant par les ateliers en ligne proposés par de nombreux danseur·se·s, c’est l’occasion de comprendre, entre autres, la nécessité de repenser la vision universaliste de l’art, dans toutes les disciplines artistiques. En effet, cette vision exclut les pratiques non occidentales, et d’autant plus en temps de crise. Certaines danses d’origines africaines, asiatiques ou caribéennes ont beaucoup de mal à rentrer dans les critères de cette vision. Par conséquent, les compagnies et studios qui proposent majoritairement des danses non occidentales sont plus vulnérables à cette crise et c’est une conséquence directe du racisme systémique.

Dans le contexte actuel, nombre de chorégraphes et d’interprètes souffrent et sont forcé-e-s de se réinventer. Comment espérer continuer son activité lorsque l’on peine déjà à être reconnu comme professionnel·le, comme c’est le cas des danses dites urbaines si nombreuses à Montréal?

2. Pas d’inclusion sans antioppression:

L’antioppression est la base d’une stratégie d’inclusion.

Une fois que nous avons reconnu l’existence d’inégalités, il ne suffit pas de baser une stratégie d’inclusion uniquement sur «l’ouverture». Le rêve d’une société égalitaire ne sera à portée de mains que si des mesures antioppressives concrètes sont prises pour corriger, et parfois même, sanctionner. Par exemple, si une compagnie prenait le parti d’interdire ouvertement la pratique du «blackface[6]» dans ses créations artistiques, certain·e·s artistes racisé·e·s n’auraient pas la responsabilité d’expliquer de manière cyclique en quoi c’est un acte raciste.

Ainsi, en gardant en tête que les mesures d’équité prises pour les personnes «minorisées» ne sont pas des privilèges et bénéficieront à la majorité, peut-être pourra-t-on devenir anti-raciste et non pas juste «pas raciste».

 

 

 © Emmanuelle Paule

Evanne Souchette rejoint Diversité artistique Montréal (DAM) après avoir œuvré en tant que coordonnatrice de projet culturel et médiatrice culturelle pendant quelques années. En tant que chargée de projet de la cellule iDAM, elle sensibilise les organisations aux obstacles systémiques qui freinent le développement équitable des artistes et des organismes dits de la diversité et les accompagne vers un changement durable. Évanne donnera la formation du RQD en collaboration avec DAM Comprendre les enjeux de l’inclusion et de l’appropriation culturelle dans les arts au mois de février 2021.

 

Notes


[1] L’art peut-il être raciste?, Rokhaya Diallo et Grace Ly, Binge audio podcast, épisode 59
URL: https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/lart-peut-il-etre-raciste
[2] Sirma Bilge, Le blanchiment de l’intersectionnalité, article de la revue Recherches féministes, Volume 28, Numéro 2, 2015, p. 9–32
[3] The urgency of intersectionality,  Kimberlé Crenshaw, TEDtalks, 7 décembre2016
URL:https://www.youtube.com/watch?v=akOe5-UsQ2o&ab_channel=TED
[4] https://www.mikana.ca/formations-et-ateliers/
[5] https://www.hoodstock.ca/
[6] «Blackface»: Pratique théâtrale américaine, consistant pour une personne blanche à se grimer le visage et/ou le corps en noir dans le but d’imiter de manière caricaturale une personne noire. Particulièrement raciste, on retrouve parfois cette pratique dans d’autres pratiques artistiques.

 

par Evanne Souchette
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