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  • Approfondir la conversation entre les commissaires des arts de la scène au Canada: Interrarium Curator’s Symposium
17 mai 2018

Approfondir la conversation entre les commissaires des arts de la scène au Canada: Interrarium Curator’s Symposium

par Par Dena Davida

Banff symposium © Pamela Tzeng

// English version

«Les trois piliers de la communauté des arts syriens sont la liberté, la dignité et la justice. J’ajoute à cela: la beauté. L’esthétique est un droit humain fondamental.»
Alma Salem, commissaire syrienne à Montréal
Le 5 avril 2018 au Banff Centre

Le symposium canadien tenu au Centre des arts de Banff du 3 au 6 avril 2018 a marqué un véritable tournant dans les conversations relatives au commissariat (curation) et à la conservation des arts vivants au Canada. Trente commissaires en danse, théâtre et autres arts de la scène, universitaires, artistes-commissaires et producteurs, ont répondu à l’invitation pour un échange de quatre jours sur les idées critiques et les modèles innovants, notamment à travers des sessions thématiques, des tables rondes, des discussions en groupe ou en tête à tête, ainsi qu’un «aligned group», marche silencieuse en file dans les bois. Dans les montagnes revitalisantes du Banff Center, nous avons pris le temps de développer une meilleure compréhension du sens profond de notre travail au sein du monde des arts.

On nous a rappelé que notre pratique n’avait pas encore développé de corpus théorique, de littérature ou de cours il y a à peine une dizaine d’années. Reconnus seulement récemment par les conseils des arts au Canada (depuis 1990 au Québec), les diffuseurs des arts de la scène sont devenus des passeurs essentiels pour les artistes de la scène contemporaine. Alors que nous exprimions chacun nos visions commissariales dans un premier tour de table, il est devenu évident que nous vivons actuellement une phase de consolidation au Canada, comme en témoigne la montée en puissance des infrastructures permanentes établies partout dans le pays. Nous avons échangé sur les différentes manières par lesquelles nous, commissaires, en plus d’offrir l’accès à des espaces de diffusion et des services de soutien essentiels aux artistes, nous pouvons favoriser la création artistique et mettre en place des cadres éducatifs permettant l’interprétation et l’évaluation des performances artistiques par le public, les bailleurs de fonds et les critiques.

«L’acte de commissarier est l’acte de devenir.»
Nicole Mion, commissaire à Calgary et Vancouver
Le 3 avril 2018 au Banff Centre

Nous avons librement parlé des conséquences de notre pouvoir et de nos responsabilités, de l’importance et de l’impact de notre travail dans le milieu de l’art contemporain. La «diffusion» des arts vivants au Canada, comme métier, trouve ses origines dans la production lucrative de spectacles lorsque des imprésarios recherchaient des opportunités de tournées pour présenter des artistes populaires. Au départ, il ne s’agissait pas d’une pratique conçue par des historiens ou des critiques d’art comme ce fut le cas pour les musées et les galeries d’arts visuels. Nous avons partagé certaines histoires à propos de la création d’un circuit alternatif sans but lucratif pour des espaces de spectacles et de diffusion d’organisations, forgé à partir de rien. Nous sommes aujourd’hui pour l’essentiel des artistes-commissaires, quelques producteurs de grande échelle, tous déterminés à faire progresser les arts de la scène contemporaine et à développer l’intérêt du public dans nos communautés locales.

«J’aspire à une forme critique de commissariat.»
Tom Seller, dramaturge, commissaire, éditeur, professeur à l’Université de Yale
Le 4 avril 2018 au Banff Centre

Dix heures par jour pendant quatre jours, les délibérations furent franches et ouvertes, et les thématiques vastes et variées. Les échanges furent parfois épineux, parfois stimulants, et toujours respectueux dans une volonté commune d’être à l’écoute et d’assurer un ton collégial. Au cours de nos denses conversations, nous sommes parvenus à éviter le sujet toujours-trop-prédominant de l’argent (sauf pour aborder l’influence du financement gouvernemental). Les discussions ont abordé les objectifs sociaux de l’art contemporain, les considérations politiques et économiques du pouvoir ainsi que la force du bouleversement et l’émulation des histoires aussi bien globales que locales. Nos échanges ont été alimentés par les problématiques actuelles majeures: la décolonisation, l’éthique et les bonnes pratiques, l’écoute culturelle. Les pratiques artistiques et commissariales furent également au cœur de nos discussions, puisque nous avons parlé de la poétique et du beau, de la théorie critique de l’art, de l’imagination, de la créativité et de l’éducation artistique. Ceci ne représente qu’un échantillon des sujets évoqués, car ils furent tellement nombreux! Plus important encore, nous nous sommes régulièrement penchés sur la question politique de ceux qui étaient/n’étaient pas présents «autour de la table», littéralement (au symposium) et métaphoriquement (dans la communauté de l’art et des commissaires plus largement).

«Je rassemble des artistes… pour susciter la conversation autour de la danse… pour favoriser la création du beau qui inspire et des instants de pleine conscience.»
Holly Bright, commissaire canadienne à Nanaimo
Le 3 avril 2018 au Banff Centre

De nombreux éducateurs et commissaires venus de l’étranger – de Belgique, d’Allemagne, des États-Unis et de la Syrie – se sont joints au groupe, apportant des points de vue qui nous ont confrontés à de nouvelles considérations issues de contextes extra-canadiens. Élargissant et décolonisant ainsi le dialogue, les participants canadiens comprenaient des personnes de couleurs et d’héritages divers, africain, asiatique, indien, ou des premières nations. Nous avons discuté avec ferveur, parfois avec un certain malaise, des notions de privilège blanc et de l’exclusion des Autochtones et des communautés de couleurs. Nous avons réexaminé les contextes culturels qui ont favorisé les perceptions canadiennes du racisme, de la transparence, de la démocratisation. La commissaire et spécialiste des Premières Nations, Julie Nagam, a expliqué son cadre de référence culturel, en nous rappelant que les méthodologies autochtones sont incarnées et réciproques, rendent l’espace vivant et sont des modèles collaboratifs et communautaires.

«Commissarier, c’est transformer… Nous devons avancer vers la rupture, l’engagement, l’émotion et l’inconfort.»
Michele Steinwald, commissaire américano-canadienne résidant à Minneapolis
Le 3 avril 2018 au Banff Centre

Chacun d’entre nous a commencé par partager les forces motrices de ses pratiques commissariales respectives. De différentes manières, nous avons déclaré notre loyauté aux artistes, à la pratique artistique elle-même, à notre public et à notre communauté. Certains commissaires sont engagés avec des artistes en début ou en milieu de carrière, d’autres sont déterminés à attirer des compagnies majeures de grande envergure dans leurs villes. Victoria Blakeley-Mohr nous a rappelé la nécessité de poser la question à l’artiste: «Que voulez-vous que les gens connaissent et comprennent de votre travail?» Nous avons réalisé qu’il n’existe pas encore de définition commune du commissaire (curator) ou du travail de celui-ci, soulignant entre autres la double étymologie du terme, de la souche latine curare : prendre soin de, et de l’anglais to cure : soigner. Nous avons ainsi envisagé le commissariat (curation) de différentes manières: comme «dramaturges du public», facilitateurs, chercheurs et penseurs critiques, producteurs, enseignants, artistes soutenant les artistes, organisateurs évènementiels, protecteurs. Beaucoup d’entre nous perçoivent notre travail comme une forme d’activisme politique et revendiquent ainsi notre rôle de citoyens artistiques et d’organisateurs de communauté des arts.

«Sommes-nous ici pour pacifier, divertir, éduquer, provoquer la réflexion, promouvoir l’inclusion? Sommes-nous des artistes qui façonnent l’art? Sommes-nous [après tout] si importants pour le monde?»
Donna Spencer, commissaire canadienne à Vancouver
Le 3 avril 2018 au Banff Centre

Lorsque l’on nous a demandé, au cours de l’atelier de Michele Steinwald, de nommer les compétences nécessaires pour faire place à la différence et articuler nos biais, nous avons spontanément dressé une liste de plus de trente qualités, que Tom Seller a qualifiée d’«excellente description de poste pour le commissariat.» Ceci n’est qu’un échantillon de ces qualités: l’empathie, la pleine conscience, le confort dans l’inconfort et le trouble, la capacité à collaborer et à encourager les conversations délicates. Mais aussi: la diplomatie, le courage, la curiosité intellectuelle, la résistance à l’habitude et à l’ego, l’imagination, la volonté de mesurer son pouvoir et de se retirer. Robin Poitras est parvenu à résumer ces aptitudes en une métaphore poétique: la volonté de permettre au jardin de grandir sans en être le paysagiste.

 

 © Nathalie St-Pierre

Dena Davida
Canadian curator in Montreal

 

 

Participants invités: Holly Bright, Rohit Chokhani, Ann Connors, Dena Davida*, Piet De Fraeye, Denise Fujiwara, Jane Gabriels, Jenn Goodwin, Gustavo Fijalkow*, Denise Fujiwara, Sasha Kleinplatz, Cathy Levy, Timothy Long, Nicole Mion, Victoria Mohr-Blakeney, Gerry Morita, Julie Nagram, Freya Olafson, Robin Poitras, Edward Poitras, Joyce Rosario, Alma Salem*, Vivine Scarlett*, Jim Smith, Lyanne Sparrow, Donna Spencer, Tom Sellar*, Michele Steinwald*, Andrew Tay, Brian Webb. Stagiaires: Pam Tzeng, Katherine Holm.

* animateurs principaux

Organisé par le Prairie Dance Circuit – Brian Webb, Robin Poitras, et encadré par le programme de résidences interdisciplinaires Interrarium au Banff Centre – le symposium a également reçu le soutien du Springboard Collective, du Conseil des arts du Canada et du Banff Centre.

 

par Par Dena Davida
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