Du patrimoine vivant à la scène: clés pour programmer la danse trad
Horaire exact
- Jeudi, 4 juin, de 13h00 à 18h30
- Vendredi, 5 juin, de 9h00 à 11h45
Dans la foulée de la désignation légale de la gigue au patrimoine culturel immatériel du Québec, La danse sur les routes du Québec, en partenariat avec Danse Trad Québec, souhaite offrir une formation destinée aux diffuseurs et à leur équipe.
Cette formation vise à les initier à divers aspects de la gigue et plus largement, de la danse traditionnelle québécoise : leur histoire, leur potentiel de diffusion, ainsi que leurs multiples possibilités de médiation auprès des publics. Quatre formateur·rice·s et un expert invité vous convient à deux demie-journées de formation, ainsi qu’à une veillée de danse (4 juin en soirée) avec musique live où vous pourrez vivre l’expérience rassembleuse de ce moment unique auprès d’artistes chevronnés de la scène trad.
Objectifs
- Acquérir un vocabulaire de base en lien avec l’histoire et les pratiques de la gigue et la danse traditionnelle québécoise.
- Distinguer, apprécier et savoir analyser leurs différentes approches.
- Acquérir les connaissances pour mieux communiquer avec le public à propos de la gigue et de la danse trad.
- Approfondir les mécanismes de collaboration auprès d’artistes de la scène trad pour concevoir des activités de médiation auprès des publics.
- Échanger autour d’initiatives novatrices pour intégrer la gigue et la danse traditionnelle québécoise à sa programmation en tenant compte de leurs particularités et subtilités.
À qui s’adresse cette formation?
Aux diffuseurs et à leur équipe.
Formateur·rice·s
Lük Fleury
Lük Fleury est un artiste multidisciplinaire dont le parcours traverse le théâtre, la danse et la gigue. Depuis ses débuts, son travail artistique s’articule autour d’un dialogue entre tradition et modernité. Il amorce sa carrière dans les années 1980 comme interprète au sein de troupes folkloriques : d’abord avec les Loups-Garous (1982-1984), puis avec les Éclusiers de Lachine (1985-2025) où il développe une solide pratique de la gigue traditionnelle.
De 1995 à 2003, il codirige le Théâtre Kafala. Il explore une démarche d’intégration de la gigue au jeu de l’acteur, en signant deux créations au Monument-National : Le Chœur des Silences (1997) et Richard moins III (1998). À la fin des années 1990, il se tourne vers la chorégraphie et contribue activement à l’essor de la gigue contemporaine. De 1999 à 2007, il présente plus de sept spectacles à Tangente, principalement avec le Fuxi Club.
En 2005, il cofonde BIGICO, un diffuseur spécialisé qui soutient le développement du mouvement de la gigue contemporaine. Il en assure la direction artistique depuis plus de quinze ans, défendant une gigue d’art en constante mutation, dans un esprit de modernisation.
En parallèle, il mène depuis 2018 une série de projets chorégraphiques axés sur le concept d’une gigue de science-fiction. Engagé dans son milieu, il siège de 2015 à 2024 au conseil d’administration du Regroupement québécois de la danse (RQD), qu’il co-préside avec Jamie Wright de 2017 à 2021.
Pierre Chartrand
Pierre Chartrand est reconnu au pays et à l’étranger comme danseur et professeur, historien et ethnologue en danse, chorégraphe, gigueur et câlleur. Il commence à danser en 1971 dans la troupe Les Sortilèges. Au début des années ’80 il enseigne au bac en danse à l’UQAM. Il obtiendra à la même époque son certificat analyse et écriture du mouvement Laban en 1987.
Entre 1983 et 1987, il se produit en solo ou en groupe dans divers festivals américains (il n’y en a pas encore au Québec). C’est aussi la période où il chorégraphie pour diverses compagnies et productions : Mackinaw, Les Sortilèges, Bons Diables, les Pieds Légers, les Loups-Garous, Les danseurs de Sainte-Marie, Radio-Québec, Radio-Canada (prix Anik 1982 pour «Le Temps d’une paix»), conception et réalisation de la chorégraphie de la mi-temps de la Coupe Grey 1982 (500 danseurs).
En 1987 il part en France pour des études de maîtrise en danse à la Sorbonne (Paris IV), sous la direction de M. Jean-Michel Guilcher (ethnologue en danse et maître de recherche au CNRS), maîtrise qu’il obtiendra en 1991. C’est durant ces années à l’étranger (1987-1991) qu’il aura l’occasion de se produire avec diverses compagnies et groupes, dont : Ris & Danceries, dirigé par Francine Lancelot (danse baroque et Renaissance), Maître Guillaume (danse Renaissance), le groupe de Marc Peronne, accordéoniste (musique folk, principalement française, mais aussi québécoise), Les Maudzits Français, groupe de Francine Reeves, (traditionnel québécois) et fonde Les Maganés avec Olivier Chérès et Benoît Reeves (traditionnel québécois).
À son retour de France, il fondera le Centre Mnémo qui est devenu depuis une ressource incontournable en danse et musique traditionnelle québécoises. À la même époque, il reprendra l’enseignement au bac en danse du l’UQAM pour quelques années, et donnera des ateliers réguliers au Québec, et des stages à travers le monde (France, Italie, Angleterre, É.U., Canada, Danemark, Taïwan…), et continuera également de chorégraphier pour diverses compagnies. Il sera d’autre part un des instigateurs du nouveau programme de musique traditionnelle du Cégep de Lanaudière, où il enseignera une dizaine d’années.
Les années 2000 verront la naissance de sa compagnie Danse Cadence (avec sa conjointe Anne-Marie Gardette) vouée à la danse traditionnelle et à la danse ancienne (baroque, Renaissance, Nouvelle-France). Plusieurs productions verront le jour dont le groupe-spectacle Rapetipetam, ainsi que le spectacle de conte La Chasse Galerie.
Pierre Chartrand a publié une quarantaine d’articles dans différentes publications en histoire et ethnologie, dont plusieurs disponibles dans le Bulletin Mnémo. Il est également fort impliqué dans la promotion et au développement du patrimoine immatériel. Il fut président du Conseil québécois du patrimoine vivant, cofondateur et président de Danse traditionnelle Québec, administrateur au Conseil des arts de Montréal, et est actuellement coprésident d’EspaceTrad.
Yaëlle Azoulay
Travailleuse culturelle, chorégraphe et interprète mais aussi professeure, Yaëlle Azoulay a bien plus d’une corde à son arc ! Son parcours comme agente de diffusion en danse a débuté au sein du Collectif de folklore urbain [ZØGMA] en prenant en charge le booking des spectacles en 2012 sur le territoire du Canada puis, en France et en Australie. Par la suite, Yaëlle rejoint l’équipe de l’Agence Résonances en 2018. Elle y représente plusieurs projets en danse et participe à de nombreux marchés de spectacles au Canada et à l’étranger. Ayant à cœur de s’impliquer auprès de la communauté de la danse traditionnelle, Yaëlle Azoulay est la présidente du conseil d’administration de l’organisme Danse Trad Québec.
En parallèle de son activité de travailleuse culturelle, on retrouve Yaëlle comme giggeuse dans différentes productions comme Pas Perdus (2017-2023) ; plusieurs pièces de Zeugma Danse (2003-2017) et de Bigico (2003-2018), etc. Lors de veillées, nous pouvons la retrouver dans le rôle de câlleuse. Elle est également chorégraphe dans le duo YaRo avec le violoniste Robin Boulianne et enseignante au Club Gigus créé en 2017 avec Véronique Papillon-Sauvageau.
Jonathan C. Rousseau
Jonathan C. Rousseau est un artiste en danse traditionnelle québécoise et en gigue. À la fois danseur, enseignant, chorégraphe et concepteur artistique, il développe une démarche qui explore le potentiel expressif des arts traditionnels, notamment par des techniques d’improvisation où rythme et mouvement deviennent moteurs d’expression.
En 2011, il cofonde La R’voyure, une compagnie de danse traditionnelle reconnue pour son approche novatrice. Il y assure la direction artistique de l’événement phare de l’organisme, Les manteaux su’ l’lit pis les bottes dans l’bain, l’un des plus importants événements professionnels en danse traditionnelle au Québec. En parallèle, il travaille comme interprète auprès de différents chorégraphes et compagnies, dont Nancy Gloutnez (2013-2016), Isabelle Boulanger (2015), Zeugma (2016-2019) et Les Archipels (2016 à aujourd’hui), se produisant sur diverses scènes au Québec et à l’international.
Son engagement envers l’improvisation en gigue le mène à collaborer avec Bigico, avec qui il crée les Matchs d’improvisation de gigue, favorisant la création spontanée entre artistes de gigue traditionnelle et contemporaine. Comme créateur, il signe plusieurs œuvres qui repoussent les frontières de la gigue, dont S’accorder (2017), Chorus (2019) et Five Facts That Nobody Told You About Gigue ou 15 façons de pratiquer la gigue (2023), co-créée avec Antoine Turmine.
Expert-invité
Samuel Téguel
Guidé par la passion de son métier, Samuel Téguel est le directeur de la corporation de diffusion Maximum 90 depuis vingt-cinq ans. Il agit à titre de programmateur en portant la mission et la vision artistique de la corporation basée à Carleton-sur-Mer. Maximum 90 est reconnu par le Conseil des arts et des lettres du Québec et par Patrimoine Canadien comme diffuseur à double mandat (diffuseur pluridisciplinaire et festival national). Le directeur a donc la responsabilité de la gestion, de la programmation et de l’organisation d’une saison annuelle de spectacles et d’un festival, en l’occurrence le festival La Virée Trad, événement en patrimoine vivant avec une dominante en musique, chanson et danse traditionnelles.
La 24e édition du festival La Virée Trad se tiendra à la mi-octobre 2025. À titre de programmateur, Samuel Téguel participe aux rencontres du ROSEQ, et aux événements RIDEAU, FOCUS Québec, Parcours Danse ou CINARS. En tant que diffuseur pluri et spécialisé, Samuel Téguel siège parfois sur des jurys de pairs (Conseil des arts et des lettres du Québec, Circuits Paroles Vivantes, ROSEQ, RIDEAU).
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Contactez Gabrielle Bertrand-Lehouillier
Coordonnatrice à la formation
formation@ladansesurlesroutes.com
Cette formation est créée par notre partenaire Danse Trad Québec pour La danse sur les routes du Québec.
