Benoît Lachambre
Chercheur.se, Chorégraphe, Concepteur.rice, Enseignant.e, Interprète, Scénographe, Travailleur.se culturel.le, Vidéaste, Compositeur.rice, Dramaturge, Gestionnaire
Benoît Lachambre – Biographie
Évoluant dans le milieu de la danse depuis les années 1970, l’artiste en danse Benoît Lachambre s’investi dans les méthodes d’improvisation et techniques somatiques en 1985. Ces approches ont graduellement gagné de plus en plus d’ampleur au sein de ses pratiques artistiques et sont devenues d’incontournables piliers créatifs. Ces modalités essentielles lui ont permis de révolutionner ses perceptions du mouvement entant que matières relationnelles. Il développe ainsi des méthodologies artistiques en liens aux dynamiques énergétiques liant le quotidien au sacré. Synchronicité et improvisation s’y fusionnent et redéfinissent perpétuellement son travail chorégraphique. Sa démarche s’appuie fondamentalement sur un travail en acuité avec les sens où les hiérarchies chorégraphiques se déconstruisent afin de laisser place à l’horizontalité du pouvoir des coexistences. Il se consacre de plus en plus dans le développement de méthodes et relations écho-somatiques. Il danse de plus en plus dans des environnements naturels, notamment dans le contexte des passations de l’action et concept chorégraphique, Une minute de danse par jour de Nadia Vadorie Gauthier.
Il y a quelque chose de sensiblement radical dans son approche du mouvement. Son travail de recherche approfondie de l’hyperéveil des sens prone l’enrichissement de la vie dans l’imaginaire des corps. Les danses s’y transforment de manières polymorphiques en redevenir constant et s’ouvre aux manifestations de phénomènes permettant de vivre dans des contextes et dans notions spatiales diverses, des espaces vivants. Benoît développe ainsi la danse qui s’investit dans le temps présent et dans le devenir d’une conscience plus authentique. Dans ces multiples temps de créations, Benoît cherche dynamiser les consciences dans les expériences empathiques. Les corps s’y réunissent interagissant modulants leurs activités spectatrices et performatives. Parmi ses plus fortes influences Benoît aime citer Meg Stuart, avec laquelle il collabore régulièrement, mais aussi Amélia Itcush pour son travail sur la dispersion de poids et de forces dans le corps.
En dehors de son travail de chorégraphe et d’interprète, Benoît a acquis une grande notoriété en tant qu’enseignant au travers des classes et ateliers de formation qu’il donne partout dans le monde depuis plus de 30 ans. En 1996, il fonde à Montréal la compagnie, Parbleux qu’il quitta en 2020 afin de se libérer du poids bureaucratique et redécouvrir ses réelles aspirations artistiques.
Au sein de Parbleux, ainsi que hors de cette compagnie, Benoît a multiplié les rencontres et les échanges dynamiques et a collaboré avec de nombreux chorégraphes d’envergure internationale et artistes provenant de disciplines différentes : Boris Charmatz, Sasha Waltz, Marie Chouinard, Louise Lecavalier ou encore Meg Stuart et le musicien Hahn Rowe avec lesquels il crée en 2003 une de ses pièces majeure Forgeries, Love and Other Matters pour laquelle il reçoit en 2006 le prestigieux Bessie Award. Et suite à la présentation de sa création Snakeskins à Montréal en 2013, il obtient le Grand prix de la danse de Montréal 2013 présenté par Québecor, pour la globalité de son œuvre artistique. En 2014 sa création Prismes qu’il crée pour la compagnie Montréal Danse lui vaux le prix du CALQ pour la meilleure œuvre chorégraphique de l’année.
Artiste/chorégraphe majeur de sa génération, Benoît Lachambre a créé 20 œuvres durant sa période entant que Directeur Artistique de Parbleux Il a participé à plus de 20 productions extérieures et a reçu 25 commandes chorégraphiques, dont I is memory (2006, solo pour Louise Lecavalier) et l’œuvre JJ’s voices qu’il crée en 2010 pour le Cullberg Ballet à Stockholm. Dans cette lignée, en mars 2013, Benoît crée High Heels Too, nouvelle commande chorégraphique du Cullberg Ballet. En juin 2015 il présenta sa co-création avec Fabrice Ramalingome et Hahn Rowe, Hyperterrestres au FTA puis au Festival Montpellier Danse. En 2016, Lachambre entame une trilogie en créant le solo Lifeguard qui sera suivi en 2018 de la performance installation de groupe Fluid Grounds. Dans la foulée de ces deux créations, il entreprend la création du triptyque All in All réunissant les créations Boreal Castles, l’Ogre, le Phénix et l’Ami Fidèle et Perro de Fuego y Ratta de Agua présenté en première au Festival International de Danse de Vacouver, au Centro del las Artes à San-Luis Potosi (Canada) puis au ImpulsTanz de Vienne (Autriche).
Dans la saison 2022/2023, il s’associe à Félixe-Antoine Morin puis à Rachel Tess avec qui il crée et présente respectivement Cathartic Quest et une nouvelle version de These are bodies, these are motions, this is the place. En Août 2023 il crée un solo pour l’événement Osez en Solo de Danse K par K sur la rive de la Rivière Saint-Charles.
Benoît Lachambre participa entant que co-chorégraphe avec Arielle Warnke Saint-Pierre, au projet Mausolée de la compagnie Le Fils d’Adrien Danse qui fut présenté en Août et Septembre 2025.