2023-10-05
 
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Françoise Riopelle

Signataire du Refus global, Françoise Riopelle n’a que 20 ans lorsqu’elle arrive à Paris avec son mari Jean-Paul Riopelle. De 1946 à 1958, elle s’immerge dans la danse moderne en suivant, entre autres, les cours de Mary Wigman. Attirée par la chorégraphie, c’est dans la Ville des Lumières qu’elle fait ses premières expériences multidisciplinaires.

Dès son retour à Montréal, elle fonde l’École de danse de Françoise Riopelle et convainc Jeanne Renaud de se joindre à elle. En 1961, elles créent le Groupe de danse moderne de Montréal. L’école affiliée devient la première école entièrement dédiée à la danse moderne au Canada. Parmi leurs proches collaborateurs, le compositeur Pierre Mercure organise en 1961 un ambitieux festival de musique et de danse, où Riopelle rencontre Merce Cunningham et John Cage. Elle entretiendra une relation avec le chorégraphe new-yorkais jusqu’en 1966.

À l’ouverture de l’Université du Québec à Montréal en 1969, elle enseigne au département de théâtre où elle fonde le groupe Mobiles. S’éloignant d’une approche chorégraphique formelle pour emprunter une voie plus théâtrale, elle intègre des acteurs plutôt que des danseurs dans ses créations. Elle est une pionnière de l’intégration de l’expression corporelle dans le milieu éducatif. En 1979, elle est responsable de l’ouverture du programme de danse à l’UQAM. En 1978, elle fonde avec Dena Davida le collectif Qui danse? qui présente les premières créations de chorégraphes indépendants de Montréal. Créatrice, pédagogue, proche de la relève, elle a notamment siégé au conseil d’administration de Danse-Cité de 1985 à 1991.